16h30:
Communiqué du député Mansour Kamardine
J’invite le Défenseur des droits à se rendre à Mayotte pour constater de visu qu’il y existe des citoyens français et qu’ils sont victimes de graves discriminations menaçant leur existence même. Le Défenseur des droits s’est fendu d’un communiqué le 25 septembre pour s’émouvoir de la situation des étrangers à Mayotte qui serait particulièrement préoccupante du fait de la fermeture du service des étrangers de la préfecture.
Puisque ses compétences portent sur la défense des droits des usagers des services publics, la défense et la promotion des droits de l’enfant, la lutte contre les discriminations et la promotion de l’égalité, le respect de la déontologie des professionnels de la sécurité et l’orientation et la protection des lanceurs d’alerte, j’invite le Défenseur des droits à nous rendre visite à Mayotte pour constater, de lui-même, qu’il y existe également des citoyens français, qu’ils sont victimes de graves discriminations, que leur existence même est menacée par une incroyable vague migratoire et ses conséquences.
Pour mémoire, 74% des naissances à Mayotte sont issues de mères étrangères. Ces naissances induisent à elles seules une croissance démographique de 3% par an. L’immigration clandestine sur les 6 derniers mois est estimée à 18 000 personnes, c’est à dire à un « Aquarius » et demi par semaine (100 à 120 personnes par jour net).
Ces arrivées illégales induisent à elles seules une croissance démographique de 7% en 6 mois, soit 14% en rythme annuel. Face aux conséquences de cette immigration clandestine en termes d’insécurité, de violence, d’accès dégradé à l’éducation nationale et aux soins, c’est à dire d’accès aux services de base, les français de Mayotte quittent en nombre le territoire qui les a vu naître.
Et pourtant pas un mot de la part du Défenseur des droits face à ce qui s’apparente à un nettoyage ethnique soft. Pas une préoccupation exprimée pour nos compatriotes de Mayotte dont les libertés les plus fondamentales sont remises en cause. Pas une attention à l’égard des lanceurs d’alerte que sont nos mamans qui protestent publiquement devant la préfecture. Pas une parole pour s’émouvoir des violences supportées par nos forces de l’ordre.
Pas un signe de compassion pour les familles qui perdent un enfant ou un proche par manque de soins (mortalité infantile 3 fois supérieure à la moyenne nationale, espérance de vie inférieure à la moyenne de 9 ans). Pas un geste pour nos enfants qui sont promis à des conditions d’enseignement scolaire indignes de la République et qui resteront à la porte de l’égalité des chances.
Nous apprécierions que Jacques TOUBON relise l’article 71-1 de la Constitution qui institue sa fonction : « Le Défenseur des droits veille au respect des droits et libertés ». Il réalisera alors, peut-être, qu’il doit veiller au respect des droits et libertés, également, lorsqu’elles concernent nos compatriotes./.