Le Parlement européen a adopté en première lecture, à une forte majorité, un projet de règlement révisé sur les produits de construction. Une dérogation spécifique a été incluse dans ce texte pour la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin, leur permettant d’utiliser une alternative au marquage « CE » pour importer des produits de construction provenant de pays de leur environnement géographique.
Cette adaptation du droit de l’Union européenne aux spécificités ultramarines, annoncée lors du Comité interministériel des Outre-mer en juillet dernier, répond à une forte attente des acteurs locaux, notamment du secteur économique et de la construction.
Grâce à cette dérogation obtenue par les autorités françaises, les acteurs locaux pourront mieux faire face à l’augmentation des coûts de fret et d’approvisionnement en matériaux de construction. Un régime d’exception sera élaboré en 2024, permettant l’importation de produits de construction de pays tiers de la zone géographique des territoires ultramarins. Cela offrira des produits adaptés aux besoins locaux, compétitifs et plus rapidement disponibles.
Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, qualifie cette évolution de « pragmatique et de bon sens » des normes européennes, soulignant qu’elle contribuera positivement au développement économique des territoires ultramarins et à leur intégration régionale.
Espérons maintenant que cette nouvelle opportunité ne se fera pas au détriment de la brique de terre compressée 100% locale