Située sur un terrain appartenant au Conseil départemental mais contesté par les héritiers du précédent propriétaire, la mosquée de Longoni ne peut toujours pas être construite, au grand dam des villageois.
« Si je dis que cent personnes peuvent être dans la rue demain, cent personnes seront dans la rue demain ! », clame, rageur, un membre du collectif de Longoni. Ce dernier, composé de citoyens, attend depuis longtemps la construction d’une mosquée dans le village de la commune de Koungou. Selon ces derniers, tous les documents officiels démontrent que le terrain où doit être construit le bâtiment appartient au Conseil départemental, qui l’avait précédemment acheté à un particulier.
Seulement voilà, les héritiers de ce particulier sont venus réclamer cette parcelle, et le CD ne se montre pas franchement motivé pour faire valoir ses droits. « Le Conseil départemental reconnaît qu’il y a une erreur », affirme le membre du collectif de Longoni, rappelant que leur colère ne date pas d’hier, en témoignent les coupures de route qu’ils avaient provoqués il y a quelque temps dans la commune, pour manifester leur mécontentement. Pour éclairer cette affaire, la justice a été mise sur le coup. Et, même si le CD a promis « d’acheter le terrain dans le cas où il ne leur appartenait pas », l’attente devient longue.