novembre 05, 2024

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L’Intersyndicale et le Collectif des Citoyens de Mayotte acceptent de rencontrer les élus à certaines conditions

18h50:

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Depuis les négociations avec la ministre qui ont eu lieu mardi 13 mars dernier, l’union sacrée entre le collectif, l’intersyndicale et les élus a volé en éclat. Les maires, l’exécutif au conseil départemental et les parlementaires ont pris position pour la levée des barrages afin de travailler avec l’État et l’organisation des élections législatives. À l’inverse, les membres de l’intersyndicale et du collectif réclament des engagements écrits sur l’ensemble de leur plateforme revendicative sans quoi la grève va se durcir.

Afin de renouer le dialogue et de retrouver l’unité, les élus ont invité les leaders de la grève à discuter avec eux demain. Suite à cette main tendue, voici la réponse formulée par l’intersyndicale et le collectif: « Nous vous saurons gré de bien vouloir préciser par écrit les sujets que vous souhaitez aborder avec nos organisations ainsi que vos objectifs.

En effet, eu égard aux récents évènements riches en rebondissements divers, dont l’apogée a eu lieu le samedi 17 mars matin, soit moins de 24 heures après les accords du SIDEVAM à Dzoumogné, que nous croyions historiques qui avaient acté le travail à l’unissons entre le Collectif des Citoyens de Mayotte, l’Intersyndicale, le patronat et les élus. La décision des élus, actée le samedi 17 mars a été extrêmement dommageable à la lutte historique des Mahorais pour reconnaissance de leurs droits :

  • à plus de considération,
  • au rattrapage du développement économique de Mayotte;
  • à envisager le développement économique de Mayotte, non plus sous le prisme du développement des pays environnants, mais à l’image de tous nos compatriotes métropolitains et des DOM-TOM ;
  • à la sécurisation totale de Mayotte afin d’y améliorer le cadre de vie et installer les conditions dudit développement économique et donc social du département.

En outre, nous devons envisager un travail à l’unisson entre toutes les forces vives du département de Mayotte : le Collectif des Citoyens de Mayotte, l’Intersyndicale, le patronat, les élus ; ce travail nécessaire ne peut plus être réalisé sous fond de méfiance et de trahison. Néanmoins, nous demeurons convaincus que la situation désastreuse actuelle de Mayotte est pour l’essentiel, due à l’immobilisme de l’Etat et à son désengagement qui n’est plus tenable sur notre territoire.

Nous demeurons également convaincus, que la collaboration entre les forces vives unies plus que jamais dans la lutte pour l’obtention de nos droits cités ci-dessus et les élus, aussi nécessaire qu’elle est, elle devra désormais se faire sous le signe de la confiance, mais surtout de la sincérité. Par conséquent, nous, Collectif des Citoyens de Mayotte et l’Intersyndicale, acceptons de rencontrer les élus dès demain. Toutefois et parce que toute collaboration doit s’envisager selon un cadre, cette rencontre doit être envisagée selon les conditions suivantes :

  • que les élus précisent l’ordre du jour de cette rencontre ;
  • que cette réunion réunisse l’ensemble des élus, sans exception (charge aux élus de réunir leurs collègues) ;
  • que cette réunion exclue d’ores et déjà la levée des barrages sans obtention de résultat concret ;
  • que les élus actent que la décision de samedi dernier est un véritable désastre pour le combat de Mayotte et fassent le nécessaire afin d’apporter les mesures correctrices nécessaires ;
  • que les élus s’engagent enfin à mener ce combat avec les Mahorais-es en toute sincérité, sans trahison.« 

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