Aujourd’hui, un jeune homme de 22 ans, originaire des Comores et en attente de régularisation, était jugé en comparution immédiate pour atteinte sexuelle avec violence et sous la contrainte sur une mineure de moins de 15 ans. La victime n’est autre que la propre sœur du prévenu qui comparaissait à la barre du tribunal correctionnel. Mais, c’était sans compter l’absence d’un élément crucial dans le dossier de l’affaire. En effet, dès lors qu’il y a une agression sexuelle, un expert psychiatre doit rencontrer le prévenu pour apporter son expertise et la joindre au dossier, comme c’est obligatoire. Le problème est que l’expert psychiatre du tribunal est en vacances et qu’il n’est pas disponible. Bien évidemment, l’expert psychiatre n’est en rien responsable de cette situation. En ce moment, c’est la période des congés, Mayotte tourne au ralenti, mais des solutions pourraient être trouvées pour que le travail de la justice ne soit plus impacté en cette période et tout le reste de l’année. La présidente du tribunal correctionnel a décidé, après délibération, d’assigner le prévenu à domicile sous surveillance électronique. L’audience a été reportée au 16 septembre prochain, en espérant que le prévenu n’en profitera pas pour s’enfuir, même si son avocate a expliqué « qu’il avait plus à perdre à prendre la fuite », en raison de la présence de sa femme et de son enfant à Mayotte.
