Lors d’un procès marquant qui s’est tenu, hier, au tribunal de Mamoudzou, la douloureuse réalité des violences conjugales a été mise en lumière.
Un couple, lié depuis plus de deux décennies, a été au centre de l’affaire, révélant des années de souffrance cachée. Les faits de violences conjugales, survenus dès le début de leur relation à Mayotte, se sont intensifiés, selon la victime, après que l’accusé soit entré en politique.
Les allégations de la victime ont été soutenues par des témoignages concordants émanant de membres de sa famille, y compris leurs enfants. Le procureur, affichant un soutien total envers la victime, a souligné dans sa plaidoirie que l’absence de certificat médical ne devrait pas entraver la caractérisation des actes de violence. Il a également insisté sur la validité des témoignages familiaux comme preuve potentielle de violence au sein du couple.
En réponse, l’avocat de la défense a tenté de présenter l’accusé sous un jour favorable en le décrivant comme un père protecteur. L’accusé lui-même a nié catégoriquement toutes les accusations, se présentant comme un homme timide et bienveillant, qualifiant les allégations de mensonge.
Malgré la proposition du parquet d’une peine d’interdiction de contact et de 4 mois d’emprisonnement, l’accusé a été relaxé en raison du bénéfice du doute. Cette décision a ravivé le débat sur l’impact du mouvement #MeToo et a soulevé des questions complexes sur la nature de la violence domestique.