novembre 24, 2024

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Les urgences et le centre Jacaranda exposés au risque sanitaire du Tchizangou

12h42 :

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La plante du Tchizangou (Mucuna pruriens en français) est une plante « poil-à-gratter » urticante, recouverte de poils bruns jaunâtres, bien connue des mahorais. Souvent, les enfants aiment se taquiner avec cette plante et s’amusent à se provoquer des démangeaisons entre eux. Mais au delà de cet aspect « ludique », la plante peut représenter un gros risque sanitaire, surtout lorsque sa prolifération est excessive. Et cette année, l’environnement et les variations climatiques ont particulièrement favorisé le développement de cette plante. L’exemple le plus flagrant et le plus inquiétant est celui d’un cimetière situé à Mamoudzou. Juste en face des urgences du CHM et des locaux du Jacaranda, un cimetière chrétien est complètement recouvert de cette plante. Si chaque année, quelques lianes se développent un peu partout ; cette saison, la prolifération est particulièrement envahissante à en devenir presque dangereuse. En effet, le Tchizangou est une plante souvent considérée comme étant « très jolie », elle est formée d’un fruit ressemblant à un petit pois poilu. Ses poils très fins s’infiltrent partout et traversent les vêtements. Le problème avec ce cimetière est son emplacement. Le cimetière étant localisé à proximité du CHM et de la Préfecture, les poils de la plante pourraient rapidement atteindre une grande partie des passants, d’autant plus que la zone est très fréquentée. Dés que les fruits auront muris, soient dans quelques semaines, ce sont les patients des urgences et du centre Jacaranda qui vont en pâtir. Actuellement, la plante a déjà recouvert toutes les tombes du cimetière. Lorsque les vents des prochaines semaines arriveront, tous ses poils se retrouveront dans l’atmosphère. Alors pourquoi rien n’est fait pour entretenir le cimetière et préserver les locaux du CHM avant les prochaines semaines ?

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Un collectif s’est constitué afin d’entretenir le cimetière chrétien et travaille actuellement en collaboration avec la mairie de Mamoudzou pour impulser une prise de conscience. Mais pour l’heure, rien n’a été fait. Si un récent appel d’offre avait désigné une entreprise habilitée à entretenir l’ensemble des cimetières du chef lieu, rien n’avance. Cela fait pourtant presque un mois que les travaux d’entretien devraient avoir débuté. La question ne tardera pas à devenir présente car le risque sanitaire est bien là.

En effet, la « Mucuna Pruriens » provoque des démangeaisons qui peuvent perdurer plusieurs jours. La plante peut atteindre jusqu’à 15 mètres de haut. Ainsi, si certains confèrent à la plante des vertus thérapeutiques, la prolifération de ses lianes grimpantes au sein du cimetière est dangereuse. Pour éviter les fortes démangeaisons et effets indésirables de la plante, les malgaches allument des feux et profitent de la chaleur pour annihiler le produit. Il serait bon d’accélérer le processus d’entretien du cimetière. Dans le cas contraire, certains malades pourraient voir leur santé s’aggraver à l’entrée des locaux des urgences et du centre Jacaranda simplement à cause d’une négligence de la part de la mairie de Mamoudzou.

Ludivine ALI (France Mayotte matin)

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