14h18 :
Me Larifou introduit la défense de son client en implorant la dignité de Roukia et le mise en lumière pour la famille d’une réponse claire et nette de ce qui s’est passé.
Les dysfonctionnements des services de l’Etat ont entrainé la mort de Roukia.
Son client est un comorien qualifié de « bon élément » ayant permis de conclure plus de 60% des opérations du GIR entre 2007 et 2011. Il a reçu pour cela 1300 euros au « péril de sa vie pour rendre service à l’Etat« .
Il revient sur les circonstances et explique que son client n’a pas contacté Belmer. C’est l’inverse. Son client est « victime des dysfonctionnements du GIR« . Il a été utilisé et son titre de séjour qui lui avait été promis ne lui a pas été délivré. Me Larifou plaide coupable pour les stupéfiants et demande la relaxe pour le chef d’accusation de l’homicide involontaire.
Mon client a été utilisé pendant 5 ans sans réelle contrepartie, comme un esclave. Me Larifou ose dire que les indicateurs sont choisis dans une population ciblée laissant comprendre une exploitation de la misère.
Me Larifou accable le GIR en disant : « si on est là aujourd’hui c’est parce que le GIR a introduit de la drogue dure à Mayotte clandestinement. Ahamada Mzé mérite le respect pour avoir été exposé à la délinquance. »
« Cette affaire est une avancée considérable pour la justice à Mayotte« , conclue-t-il