
Dans un contexte post-Chido qui a mis à mal la continuité pédagogique des élèves du territoire, la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne a fait des annonces visant à répondre aux difficultés rencontrées en vue des examens de fin d’année scolaire. Cependant, du côté des enfants, des parents d’élèves, et des associations, ces annonces passent mal. L’inquiétude est que les examens qu’obtiendront les élèves risquent d’être dévalorisés au regard des conditions de leur obtention.
« Cette décision qui a été prise va à l’encontre de ce que nous lui avons proposé », explique Haïdar Attoumani Said, président de la FCPE Mayotte. Le climat social pourrait se durcir à la sortie des trois semaines de vacances qui arrivent. « On s’achemine droit vers un blocage après les vacances du mois de mars parce qu’il y a pas mal d’écoles qui ne sont pas encore ouvertes », ajoute-t-il en mettant en avant que « 20 à 35% d’enseignant ne travaillent pas, que les écoles primaires n’assurent que 2h30 à 3 heures de cours et que l’Éducation nationale paie des gens alors que le service n’est pas fait pour nos enfants. » « Je suis contre. Pour avoir un diplôme, il faut un concours. Je trouve que ce n’est pas une bonne idée », témoigne un parent d’élève. « J’ai peur que ça se passe mal pour le contrôle continu et pour les études supérieures parce qu’on n’aura pas travaillé comme d’habitude. On n’étudie que 3 jours par semaine et ne fait pas de contrôle », explique une élève du lycée Bamana.