17h50 :
Nous vous en parlions dans notre édition de France Mayotte Matin du 18 juillet dernier : la SARL Ambulance centrale se retrouve au coeur d’un conflit lié à sa reprise.
L’info Kwezi vous rappelle les faits :
Au mois de février 2017, Germain Tibere, le propriétaire de la SARL Ambulance centrale située à Mamoudzou est décédé. Ses enfants héritent de la société mais émettent rapidement le souhait de vendre l’entreprise. Six employés de Ambulance centrale se portent alors volontaires pour s’associer et racheter la société dans laquelle ils travaillent. Jusque-là, tout est clair mais la semaine dernière, au siège de la CFDT, les employés potentiels repreneurs annoncent avoir été mis à pied à titre conservatoire en vue de leur licenciement et refusent également de reconnaître la vente de l’entreprise à un autre gérant.
Explications :
Selon les quatre employés, une réponse favorable à la proposition de rachat leur avait été envoyée le 3 août 2018. Ils avaient alors reçu l’accord de la banque pour les prêts et contacté leur avocat pour négocier le prix et le faire descendre à 380 000 euros. Mais dès lors, les employés accusent les gérants de les avoir laissés tomber et de ne plus avoir répondu à leurs sollicitations.
Les mois passants et le statu-quo demeurant, au mois de décembre, les ambulanciers ont vu arriver un repreneur potentiel, Bruno Fontaine, qui possède plusieurs sociétés à La Réunion et qui fait notamment partie de l’actionnariat du groupe détenant la société Matis à Mayotte. En janvier 2019, les employés ont appris que ce dernier avait racheté la société. Le 1er février, Bruno Fontaine s’est en effet présenté comme le nouveau gérant de la SARL Ambulance centrale.
Néanmoins, les employés souhaitant racheter la société l’accuse de corruption et de ne pas avoir effectué l’achat dans les règles.
Cet après-midi, par voie de communiqué, les enfants de Germain Tibere ont décidé de réagir
« L’entreprise a été vendue à Monsieur Bruno Fontaine dans le respect de la loi, notamment s’agissant du délai légal donné aux salariés pour le rachat. Ces mêmes salariés ont d’ailleurs été déboutés devant le Tribunal de Grande Instance suite à leur plainte déposée pour non respect de la loi. L’entreprise est aujourd’hui la propriété de monsieur Bruno Fontaine qui en est aussi le gérant et dont les compétences sont reconnues. Nous, les anciens gérants et actionnaires n’y avons plus aucun rôle, ni aucune responsabilité.
Nous rappelons que notre père a été pendant plus de 10 ans l’initiateur et le moteur de la bataille pour l’implantation du transport sanitaire privé à Mayotte. En sa mémoire, nous souhaitons de tout cœur que cette entreprise prospère par l’implication collective et apaisée de tous ses acteurs anciens comme nouveaux.
En espérant que ces précisions viendront cesser les propos diffamatoires tenus à notre égard. Dans le cas contraire, une action en justice sera conduite contre les émetteurs de fausses informations ».