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La semaine dernière, et face à la décision prise par la base de maintenir les barrages, certains syndicats ont pris position à l’instar du SNUipp-FSU. Selon son secrétaire départemental, samedi et après quelques heures d’hésitation, l’intersyndicale et le Collectif ont refusé que le SNUipp prenne part à la réunion et ont de fait signifié l’exclusion de l’organisation syndicale du groupe.
Pour Rivomalala Rakontodravelo, « le SNUipp-FSU Mayotte est en train de payer sa position par rapport à la demande de levée des barrages exprimée dans le communiqué du 2 avril, en indiquant qu’il restait solidaire des « barragistes ». Devons-nous rappeler que la consigne du collectif et de la majorité des syndicats n’a pas été entendue par les grévistes et qu’il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour que le barrage de Longoni soit levé ?
D’ailleurs, le Préfet a déclaré s’être basé sur leur consigne pour déployer des gendarmes sur ce site stratégique. En tout état de cause, pour le SNUipp-FSU Mayotte, la confiance avec le gouvernement n’est pas encore retrouvée ; les engagements du Préfet restent encore trop vagues et généraux.
Concernant les mesures d’urgences et sécuritaires, même si la préfecture a confirmé que les opérations de luttes contre l’immigration clandestine et de reconduites aux frontières seront reprises dès l’assainissement de la situation diplomatique avec les Comores, le Délégué du gouvernement ne s’est pas donné la peine de préciser les moyens matériels et humains qui seront déployés (drone, intercepteurs, CDI …).
De même, rien n’est indiqué concernant les visas et les titres de séjour qui devront permettre à leur détenteur de pouvoir voyager sur le reste du territoire national. Le 5 avril, le Délégué du gouvernement avait laissé entendre qu’il sera en mesure de donner quelques réponses dans les jours à venir. Le SNUipp-FSU Mayotte présentera cette nouvelle difficulté aux barragistes, aux grévistes et à la population. »
