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Le 30 juin dernier à new York lors de la Conférence de haut niveau sur le terrorisme, le Secrétaire général de la COI a présenté à la communauté internationale la spécificité de l’Indianocéanie et de la Commission de l’océan Indien «la seule, organisation régionale africaine composée exclusivement d’îles dont l’espace océanique équivaut à 2 fois et demi celui de la Méditerranée ».
Il a également mis l’accent sur l’importance du risque terroriste « qui prend appui sur les zones déstabilisées de notre environnement immédiat, sur l’immensité de notre espace marin et sur la faiblesse de nos moyens militaires, navals et de renseignement ».
Face à ce constat, le Secrétaire général de la COI, Hamada Madi, s’est adressé en russe à Vladimir Voronkov, Secrétaire général adjoint des Nations unies en charge de la lutte contre le terrorisme, et l’a invité à se rendre dès qu’il le pourra à Maurice, au siège de l’organisation régionale, « pour lancer le plan d’appui des Nations unies » à la lutte contre le terrorisme dans l’Indianocéanie.
Et pour cause : rappelant que l’océan Indien et en particulier l’espace COI est « parvenu à contenir et limiter la piraterie maritime dans les 10 dernières années », Hamada Madi a souligné que « le risque terroriste est d’une autre nature, plus difficile à appréhender, qui fait peser une épée de Damoclès sur nos sociétés et nos économies qui dépendent du tourisme ». Le Secrétaire général de la COI a même évoqué le « syndrome tunisien » pour qualifier la situation.
Hamada Madi a également détaillé la nature des risques qui menacent la région et notamment « le retour des combattants étrangers issus de nos îles qui ont rejoint l’État islamique en Syrie et en Irak, la propagande de ceux qui prônent une vision fausse de l’Islam, les activités criminelles qui se développent dans l’océan Indien avec la drogue, les armes, les trafics d’êtres humains ou de ressources naturelles et qui appartiennent à une nébuleuse qui n’est pas étrangère au terrorisme et à son financement ».