Le préfet de la République recevait la presse hier après-midi pour présenter les différents axes de la concertation préalable au projet de loi Mayotte annoncé par Sébastien Lecornu à la fin du mois de mars.
Une concertation qui entend placer les Mahorais au coeur même de la loi, et qui se déclinera au travers de différentes manifestations tout au long du mois de mai. Quand le gouvernement souhaite impliquer « les forces vives mahoraises » au coeur même du projet de loi…
Les concertations se diviseront ainsi en cinq axes bien définis. Le premier, et probablement l’un des plus importants, s’attardera sur les possibilités en termes de convergence des droits sociaux. Le second concernera le renforcement de l’État régalien, « pour relever les défis que nous connaissons : l’immigration clandestine, la sécurité publique et la sécurité civile avec en particulier l’existence du volcan à quelques kilomètres de l’île ».
Le troisième axe portera sur le développement accéléré de Mayotte : il visera les grandes infrastructures, comme la piste longue ou encore la construction du second hôpital, ou encore « tout autre sujet que les mahorais voudront exprimer sur le développement du territoire »
Le quatrième axe portera sur le renforcement du Conseil départemental, une décision qui selon le préfet prend tout son sens au lendemain du dixième anniversaire de la départementalisation.
Enfin, le cinquième axe portera sur la jeunesse et l’insertion. « Le ministre souhaite vraiment un projet sans tabou » explique le préfet. C’est pourquoi il entend ouvrir des concertations publiques, afin de faire résonner les voix des mahorais au coeur du projet.
Le préfet semble en tout cas croire à cette loi dure comme fer : « c’est une loi qui peut-être aussi importante que la loi départementalisation », « une circonstance historique qui s’offre à nous » concluait-il.