17h33 – L’Assemblée nationale a adopté ce jeudi le budget du ministère des Outre-mer pour 2021, qui s’élève à quelque 2,43 milliards d’euros, en augmentation « sensible » de 2,5% à 2,43 milliards par rapport à 2020, selon le gouvernement. Le budget propre au ministère des Outre-mer « augmente sensiblement » de 6,4% en autorisation d’engagement à 2,79 milliards et de 2,5% en crédits de paiement à 2,43 milliards, par rapport à 2020, a déclaré le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu.
Mais cela ne représente « qu’une petite partie du budget de l’Etat consacré aux Outre-mer », a-t-il souligné, puisque la politique pour l’Outre-mer « s’étend sur 31 missions et 94 programmes pour un montant de quelque 19 milliards ».
Une grande part du budget du ministère est consacrée à l’emploi et au soutien des entreprises ultramarines, via les compensations des exonérations de charges sociales patronales, en augmentation (+97 M EUR).
Un amendement du gouvernement, doté de 30 M EUR sur trois ans, a encore été adopté pour accompagner les communes en difficultés financières qui s’engageront, sur la base du volontariat, à des efforts de redressement.
Un autre amendement gouvernemental adopté a élargi l’aide à la continuité territoriale accordée aux ultramarins pour se rendre aux obsèques d’un parent. Désormais elle s’appliquera aussi pour se rendre au chevet du parent avant le décès, et sera accordée aux frères et sœurs.
225 M EUR seront consacrés à la construction et la rénovation de logements, en particulier pour les établissements publics fonciers de Mayotte et de Guyane, la construction d’écoles à Mayotte et en Guyane ou d’un lycée à Wallis-et-Futuna. Mais le logement est en baisse en crédits de paiement, du fait d’une « sous-consommation » de ces crédits, liée pour partie à un manque d’ingénierie locale.
À ce budget s’ajoutent au moins 1,5 milliards d’euros pour le plan de relance Outre-mer, dont environ 500 M de mesures sociales, 50 M pour l’eau et l’assainissement à Mayotte et en Guadeloupe, 50 M pour le plan Séisme Antilles, 80 M pour la transformation agricole et, 60 M pour garantir les pertes de recettes fiscales des collectivités.