décembre 23, 2024

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Le Passe sanitaire a été adopté et que se passe-t-il pour Mayotte ?

Test Covid négatif, attestation de vaccination ou certificat de rétablissement – est entré en vigueur dès cette semaine dans les « lieux de loisirs et de culture » rassemblant plus de 50 personnes. Sauf pour les 12-17 ans, exemptés de pass sanitaire jusqu’au 30 septembre selon l’accord trouvé entre députés et sénateurs.

Ainsi en août, ce pass doit être étendu aux cafés, restaurants, foires et salons professionnels, ainsi qu’aux avions, trains, cars longs trajets et aux établissements médicaux sauf urgence. Et aux centres commerciaux sur décision des préfets.

L’absence de contrôle dans un transport sera passible pour son gestionnaire d’une amende de 1 500 euros – un an d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende en cas de verbalisation à plus de trois reprises en 30 jours.

Pour les autres lieux concernés par le pass, leurs gestionnaires qui ne feraient pas de contrôle seront mis en demeure par l’autorité administrative, puis le lieu pourra être fermé pour sept jours maximum. En cas de manquement à plus de trois reprises sur 45 jours, le gestionnaire encourra un an d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende.

L’utilisation d’un pass frauduleux sera sanctionné par une amende de 135 euros -six mois d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende si cela se produit plus de trois fois en 30 jours. Les peines en cas de dégradation d’un centre de vaccination seront alourdies.

Les salariés des secteurs concernés auront l’obligation de disposer d’un pass sanitaire à compter du 30 août. Un salarié sans justificatif sera suspendu, sans salaire. Si la situation perdure plus de trois jours, la personne sera convoquée pour un entretien afin d’examiner « les moyens de régulariser sa situation, notamment les possibilités d’affectation » sur un poste non soumis à l’obligation du pass. Les salariés et agents publics bénéficient d’une autorisation d’absence pour se rendre aux rendez-vous médicaux liés aux vaccinations contre le Covid-19.

En attendant, les parlementaires se sont mis d’accord : le texte ne prévoit finalement pas de licenciement pour les personnes qui ne respecteraient pas l’obligation vaccinale ou le pass sanitaire du fait de leur profession.

C’est notamment le cas des soignants, mais aussi des salariés de tous les lieux soumis au pass sanitaire, comme les théâtres, cinémas, ou bientôt les bars et les restaurants. Les parlementaires sont revenus en Commission mixte paritaire sur les projets de l’exécutif, et se contentent d’inscrire dans le texte final une suspension du salaire.

Néanmoins, le projet de loi rend obligatoire la vaccination des personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, sapeurs pompiers, de certains militaires, ainsi que pour les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile.

Cette obligation de vaccination (ou de présentation d’une attestation de rétablissement après le Covid-19) prend son plein effet le 15 septembre.

D’ici là, les professionnels concernés pourront encore présenter des tests négatifs – et au-delà de cette date s’ils ont fait une première injection.

Des exemptions sont possibles pour les personnes qui justifient d’une contre-indication médicale à la vaccination.

Les professionnels qui refusent la vaccination seront interdits d’exercer, avec suspension du salaire.

Pour ce qui est de la vaccination des plus jeunes, l’autorisation d’un seul parent est nécessaire pour la vaccination de son enfant. Les plus de 16 ans n’ont pas besoin de cette autorisation et peuvent en décider seuls.

 

Les personnes dépistées positives au Covid-19 devront se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours dans le lieu d’hébergement qu’elles déterminent. L’isolement pourra s’achever plus tôt en cas de test négatif. Un recours sera possible devant le juge des libertés et de la détention. Les personnes ne pourront sortir qu’entre 10h et 12h ainsi qu’en cas d’urgence. L’assurance maladie veillera au respect de l’isolement mais en cas de suspicion de non-respect, elle saisira le préfet qui pourra diligenter des contrôles sur place, en dehors de la nuit de 23h à 8h et de la plage 10h-12h.

Les personnes qui ne respectent pas l’isolement seront passibles d’une amende de 1 500 euros.

Enfin, ce projet de loi repose sur la prorogation jusqu’au 15 novembre du régime transitoire de sortie progressive de l’état d’urgence, et non jusqu’au 31 décembre comme le souhaitait initialement l’exécutif. Ce régime permet d’ordonner des mesures de restrictions (circulation des personnes, accès aux établissements recevant du public…) dont le pass sanitaire.

L’état d’urgence sanitaire est par ailleurs prorogé à La Réunion et en Martinique jusqu’au 30 septembre. Un couvre-feu y a été mis en place. Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin seront sous état d’urgence également, au lendemain de la promulgation de la loi.

Et comme annoncé, le texte ouvre en outre la porte à l’application de ce régime à Mayotte.

En effet, la loi nouvelle laisse la possibilité à un retour à l’état d’urgence sanitaire sur le département, donnant aux autorités des possibilités accrues de restrictions en matière de déplacements, limitations de sorties et rassemblements, à Mayotte « avant le 30 août » et jusqu’au 30 septembre.

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