20h30
Traduction de la conférence de presse du ministre de l’intérieur des Comores
À 14h30 un civil s’est présenté à la maison d’arrêt de Moroni avec un permis de visite (d’ordinaire fourni par le palais de justice). On l’a laissé accédé à l’enceinte de la Maison d’arrêt. Une fois à l’intérieur, il a sorti une arme qu’il a braqué sur les agents pénitenciers puis a pu obtenir la libération du Commandant Faissoil Abdoussalam (celui-ci a été condamné par la Cour de sûreté de l’État pour tentative de coup d’État, avec l’écrivain Sast etc…)
A leur sorti de la prison, ils sont montés dans une voiture de la marque Opel, appartenant à un civil. Sur la route vers le camp militaire, ils ont réquisitionné (désolé du terme puisque ils n’étaient pas dans la légitimité, mais c’est mieux que « se sont emparés ») d’un pickup du PIGN (Peloton d’intervention de la gendarmerie nationale). Ils les ont braqués et puis sont partis avec le pickup.
Arrivés devant le camp militaire, comme ils se trouvaient dans une voiture militaire, on les a laissés accéder au lieu. Ils se sont rendus dans le bureau du Chef d’État Major, qui était absent. Ensuite ils ont demandé aux militaires de les rejoindre, ils ont refusé et les tirs ont commencé. Le commandant Faissoili Abdoussalam a perdu la vie, ainsi que deux militaires, dont un qui les a rejoints à leur arrivée au camp. En tout il y a eu trois morts, les trois assaillants. Le civil qui était avec eux est blessé. Des prisonniers de droit communs se sont échappés au moment de l’évasion, mais aucun prisonniers politiques parmi eux.