11h44 – La mosquée de Tsingoni date au moins du XVIe siècle, elle est la plus vieille mosquée en activité de France. Mosquée royale lorsque Tsingoni était capitale de Mayotte, renommée dans tout l’archipel des Comores, elle témoigne de l’influence shirazienne et swahilie sur l’île. Elle reste un important foyer religieux de Mayotte et un symbole de l’île.
Elle a été plusieurs fois remaniée, notamment au XIXe siècle, en 1986, en 1991 avec l’édification du minaret, puis en 2004. La mosquée d’origine a ainsi été absorbée par les extensions mais elle reste visible. Plusieurs parties majeures sont d’origine, comme la porte nord et surtout le mihrab en corail sculpté. Partiellement classée monument historique en 2012, elle fait l’objet de travaux de rénovation.
Ainsi, la mosquée et les deux mausolées shiraziens et le sol, à l’exception du minaret et des extensions en béton au nord et à l’ouest attenant à la mosquée, ont été inscrits aux monuments historiques par arrêté du 19 décembre 2012. Cette inscription a fait suite à la visite à Mayotte de Frédéric Mitterrand, alors qu’il était ministre de la Culture, en avril 2011. Ce même périmètre a ensuite été classé par arrêté du 25 mars 2015. Enfin, le minaret a été inscrit par arrêté du 7 avril 2017.
Depuis janvier 2014, un comité de pilotage réunit des notables et des religieux. Les études de restauration et de valorisation ont démarré en novembre 2014 ; Les travaux à réaliser étaient estimés à 2,2 M€ de 2014 à 2019, financés en totalité par la DAC (Direction des Affaires Culturelles).
Or, une phase est sur le point de s’achever et ce, au lendemain des journées européennes du patrimoine. Le minaret est ainsi en cours d’achèvement et les premiers essais d’éclairage ont été réalisés. Il est d’ores et déjà permis de dire que le résultat est magnifique et que le minaret est redevenu ce phare qui appelle les croyants dans la nuit.