La commune de Mtsamboro est depuis fort longtemps considérée comme l’une des plateformes d’arrivée des candidats à l’immigration clandestine en provenance des Comores. Tous n’y demeurent pas pour autant et se diluent aux quatre coins de l’île.
Mais avec les opérations de décasages qui se sont enchainées depuis quelques mois, nombreuses personnes ne savent plus où se rendre et beaucoup se sont réfugiés dans la localité du Nord. Ce qui a le don d’inquiéter le maire de Mtsamboro.
“Depuis quelques temps, les habitants de la commune de M’tsamboro se plaignent, légitimement, d’une arrivée importante de personnes en situation irrégulière sur le territoire communal. Ces dernières sont accueillies et hébergées par une partie de la population dans des conditions indignes et ne disposent pas de ressources pour pouvoir vivre décemment. Elles tentent, alors, de gagner leur vie en occupant les postes vacants sur le marché du travail, notamment, en exerçant des métiers dangereux, salissants ou dégradants, parfois dans des conditions d’exploitation décrit le premier magistrat qui poursuit son descriptif de la situation : “craignant d’être identifiés, arrêtés ou expulsés, les migrants en situation irrégulière se heurtent souvent à des obstacles considérables pour accéder à leurs droits fondamentaux, comme les soins, l’éducation de leurs enfants et un logement décent”.
Fort de ce constat, Laïthidine BEN SAÏD ne veut pas rester les bras croisés et appelle des mesures fortes.
“Cette situation n’est pas acceptable car elle est source d’insécurité sur le territoire communal. Et, forcément, un climat d’inquiétude gagne bon nombre de nos administrés qui craignent que notre commune rurale, épargnée jusqu’alors par la violence exacerbée dans certaines communes de Mayotte, soit « contaminée ». De ce fait, la police municipale, en collaboration avec les services de l’Etat concernés, va sillonner les villages de la commune pour identifier les lieux et les personnes hébergeant ces étrangers en situation irrégulière. Les informations seront transmises au Préfet de Mayotte et au Procureur de la République pour que ces migrants irréguliers puissent être interpellés et reconduits à la frontière”.
Mais le maire adresse une piqûre de rappel à ses administrés et le ton n’est pas celui des bons jours.
“Le Maire met en garde celles et ceux qui hébergent ces gens, ou qui les exploitent, qu’ils seront identifiés, dénoncés et traduits en justice” martèle Laïthidine BEN SAÏD
Le risque pour les contrevenants est grand car pour rappel, le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile précise en effet que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30.000€ ».
Le message est lancé, à suivre…