16h21 : « Le député regrette vivement le climat d’insécurité à travers la violence des jeunes « qui semblent prêts à découdre à tout moment ». Cette situation n’est pas le fruit d’un hasard, selon ses explications, « c’est à cause de la montée de la délinquance de la jeunesse faute de réelles perspectives d’aménagement de territoire et d’un déficit dans la politique menée auprès des jeunes ».
Sur la situation de l’emploi qui manque à Mayotte, « On est à plus de 23 % de chômage très loin du 10 % du taux national. En plus les emplois existants ne sont pas pérennes » et explique cette situation « soit par le manque des structures développant de la valeur ajoutée, donc n’ayant pas de retombés économiques. Soit les entrepreneurs ne disposent de fonds propres à démarrer des activités ». « Les perspectives de l’Egalité, c’est aussi abaisser au niveau national ce taux de 23% de chômeurs » déclare celui qui croit fort aux structures d’insertion par l’économie et les régies de territoires pour développer Mayotte. « C’est là, un moyen de lutter contre la vie chère, devait-il dire ».
En élu responsable, le député Boinali SAID reconnaît qu’il y a des décisions prises par l’Etat français, mais dénote l’absence de répercussions concrètes observées par la population. « Le financement de l’Etat doit être engagé dans des actions créant de valeur ajouté mais non pas de simples subventions. Cela peut être mal interprété par une partie de la jeunesse, mais telle est la réalité. L’Etat, et ensuite le Conseil Général ont à un certain sens une part de responsabilité ».
D’après lui, la nouvelle ministre des outre-mer, Ericka BAREIGTS qui visitera Mayotte dans les jours qui viennent « doit tenir un discours d’un Etat qui responsabilise et non pas d’un Etat qui assiste »
Sur un autre ton, l’élu mahorais trouve anormal que des mahorais qui disposent de moyens d’investir « utilisent leur argent ailleurs, mais non pas à Mayotte. Certains vont en Chine et à Dhu Baï pour acheter des matériaux ! ». Dans la foulée, il informe son voyage en août dernier à Antananarivo (capitale malgache) et à Mahajanga en vue d’une coopération économique entre les deux îles.
Le député persiste enfin à la continuation de la lutte contre l’immigration clandestine « menée ensemble avec cohérence et pragmatisme ». »