C’est le 25 juin dernier que Nadine Seon perdait la vie, étranglée par son ex-compagnon qui a avoué le crime en se livrant aux forces de l’ordre. Malheureusement, depuis lors, en dépit des aveux de l’assassin présumé, le corps n’a pas été retrouvé
La jeune femme était plutôt engagée avec une vie professionnelle réussie en tant qu’architecte dans un cabinet prestigieux de la place, elle était aussi associée dans un projet de transformation de déchets en matière première. Elle était jeune, elle était jolie, elle avait la vie devant elle. Mais, malheureusement, elle avait un compagnon violent, jaloux et qui, alors que leur couple battait de l’aile, n’a pas supporté, selon ses dires, d’être quitté. Il a expliqué l’avoir étranglée avant de la jeter dans une poubelle. Seulement voilà, nulle trace du corps et selon les témoignages le meurtrier présumé n’en dit pas plus.
La famille de la jeune femme et les proches ont très rapidement lancé un appel à témoins pour tenter de faire se délier les langues dans l’espoir de recueillir des témoignages utiles pour retrouver le corps. A ce jour, près d’un mois et demi après le meurtre, l’enquête semble piétiner laissant la famille et les proches dans une peine irréparable ; en effet, il est difficile de faire le deuil alors même que le corps n’a pas été retrouvé.
De plus, l’absence du corps au moment du procès, si le coupable présumé est bien défendu, peut orienter le verdict vers une issue qui n’est pas celle que souhaiterait la famille. Le meurtrier présumé pourrait échapper à une peine lourde : en l’absence de corps on peut laisser penser que la jeune femme n’est pas morte, en dépit des aveux.
Selon des proches du dossier qui préfèrent garder l’anonymat il se pourrait que l’absence d’éléments dans le cadre de l’enquête soit le fait de pressions exercées sur celles et ceux qui auraient des informations à communiquer.
La famille et les amis de Nadine Seon souhaitent plus que jamais recueillir des éléments qui permettront aux enquêteurs de retrouver le corps pour qu’ils puissent enfin commencer leur deuil et que le coupable puisse être condamné comme il se doit par la justice.
Anne Constance Onghéna pour France Mayotte Matin