Si protéger les frontières de l’île fait partie des missions régaliennes de l’État, il n’en reste pas moins que les collectivités ont un rôle à jouer pour lutter contre l’immigration clandestine.
Lors de la commission permanente, les élus ont eu à se pencher sur un rapport de l’administration générale. Ce dernier qui a été adopté, était relatif au projet de décret portant sur l’adaptation de la durée de maintien en Local de Rétention Administrative (LRA) à Mayotte. Le Département a en effet été saisi par le Préfet pour donner son avis sur ce projet qui a pour but de modifier la partie réglementaire du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Le décret prévoit de porter à Mayotte la durée maximale de maintien en rétention de vingt-quatre à quarante-huit heures. Un moyen d’éviter de relâcher des étrangers en situation irrégulière retenus dans ces LRA et qui n’ont pas pu être renvoyés en moins de 24h.
Le Centre de rétention administrative de l’île, de très loin le plus grand de France, contient 136 places. Quasi quotidiennement, l’établissement est plein ce qui oblige la préfecture a créer des Locaux de Rétention Administrative par arrêté. Ce peut être par exemple une pièce dans un commissariat. À noter que les LRA ne prévoient pas le même accès aux droits pour les personnes enfermées.
Aucune association de défense des droits des étrangers n’est notamment présente dans ces locaux provisoires.