Les membres du comité de suivi de la ressource en eau ont décidé de reporter les décisions qui fâchent au mois d’octobre néanmoins la situation est très préoccupante et promet pour les habitants du chef-lieu bien des désagréments.
En pleine semaine du développement durable les annonces qui ont été faites lors de cette réunion ont de quoi alerter plus d’une personne sur les mauvais choix qui ont été opérés par le passé, et ce dans l’espoir de cette fois de décider en pensant à l’avenir.
La réunion a permis de clarifier une situation assez inquiétante pour Mamoudzou qui à ce jour vit un relatif équilibre entre consommation et production avec des ajustements ponctuels via des coupures. Semaine après semaine, les déséquilibres seront réels puisque le rendement des rivières et des forages va se réduire en attendant la saison des pluies.
Les prévisions météo si elles ne sont pas encore capables de prévoir la volumétrie d’eau que nous recevrons pendant cette situation des pluies, prévoient 2 prochains mois plutôt sec avec des pluies inférieures à la normale accélérant la fragilité du département explique Nailane Attoumane Attibou, VP du comité eau et biodiversité de Mayotte.
Le département ne manque pas d’eau grâce à 2 dernières saisons des pluies particulièrement fructueuses. C’est Mamoudzou qui a un problème de déséquilibre. L’augmentation de la population, conjuguée au développement économique, à la construction des logements occasionnent une augmentation des besoins disproportionnés et surtout non anticipés.
Il semblerait suivant certaines confidences post réunions que les habitants du chef-lieu pourraient avoir la délicate mauvaise nouvelle d’être coupée à partir du mois prochain non-stop d’ici à 2025 pour tenter de maintenir l’approvisionnement.
Si tel était le cas, ce serait une situation intenable, les autorités doivent prendre des décisions qui permettent à Mayotte de se développer et qui permettent aux habitants du département de disposer de l’eau pour répondre à leurs besoins quotidiens mais aussi pour répondre au développement du territoire. Comment revendiquer la construction de nouvelles écoles et de logements quand on n’est pas capable de produire de l’eau pour les faire fonctionner ?
Anne Constance Onghéna