17:15:
Les membres du collectif de Mayotte viennent d’écrire au représentant de l’État à Mayotte, Frederic Veau. Ils expliquent ainsi que l’affaire de la feuille de route a porté atteinte à la dignité et l’amour propre des mahorais. Le collectif ajoute, toujours à destination du préfet, que « les Mahorais ont été témoins d’actes de violences qui tendent à devenir assez courants ces derniers jours.
Lors des manifestations de contestation de la régularisation massive des étrangers en situation irrégulière, près de la préfecture, des individus qui se tiennent quotidiennement parmi les immigrés en attente de régularisation, sont armés de couteaux et autres moyens d’agressions, décidément prêts à en découdre. Nous attirons votre attention sur ce fait qui met en danger autant les employés de la préfecture que les citoyens lambda.
Monsieur, Le Préfet, vous êtes bien placés pour juger de la tension et du risque permanent de conflit communautaire lié à la problématique de l’immigration clandestine ainsi que de ses enjeux sur l’ensemble du territoire de Mayotte. Nous osons encore espérer qu’il ne débouchera pas sur un conflit intercommunautaire généralisé dans tout le territoire de notre jeune département.
A notre niveau, nous tentons tant bien que mal de maintenir apaisés nos concitoyens déjà exaspérés par la situation actuelle de Mayotte, mais c’est une tâche bien difficile. Par la présente, nous demandons solennellement de convenir d’un moratoire sur la régularisation massive des clandestins à Mayotte. Nous souhaitons nous entretenir avec vous afin de réfléchir conjointement, à une manière raisonnable d’obtenir l’apaisement de nos concitoyens. »