novembre 24, 2024

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Le CD976 appelle l’Etat à sécuriser le projet gazier de Total au Mozambique

Le groupe pétrolier français a suspendu certains contrats avec des sociétés liées à son méga-projet gazier au Mozambique.

Ce projet est en effet à l’arrêt depuis l’attaque lancée fin mars par des groupes jihadistes contre la ville de Palma dans la province du Cabo Delgado, à dix kilomètres environ des installations du groupe Total. Depuis, le pétrolier Français a évacué l’ensemble de son personnel, s’appuyant sur la « force majeure, une notion juridique exceptionnelle ». Le président du Conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani, fait part de « inquiétude – partagée – face à cette suspension ».

Il appelle l’Etat Français à « sécuriser la zone et à créer les conditions qu’une reprise des activités s’avère possible. La prochaine venue à Paris du chef de l’Etat mozambicain Filipe Nyusi pour un sommet sur le financement des économies africaines doit être l’occasion pour la France de rappeler l’importance que ce projet, aux retombées multiples, soit défendu et pérennisé ».

« J’ai souvent souligné l’importance pour Mayotte de ce positionnement stratégique, rappelle le président. Si Mayotte souffre de nombreux handicaps dont l’étroitesse de son territoire ; elle possède aussi de nombreux atouts : un département d’outre-mer français, et une région ultrapériphérique de l’union européenne. Elle est située au cœur de l’océan indien occidental, entre un vaste continent : l’Afrique, et une grande-ile-Madagascar. C’est une zone de paix, de stabilité politique, et de croissance économique ; une zone aux multiples ressources, fortement convoitée par les puissances émergentes dont le géant chinois à travers sa nouvelle route de la soie ; une zone où se jouera le destin du monde au cours des décennies à venir. Mayotte doit être au rendez-vous ».

« Cela suppose notamment, indique le président du Conseil départemental, que Total n’abandonne pas ce gigantesque chantier qui se profile à l’horizon 2024 et pour lequel une offre mahoraise d’infrastructures et de transports est constituée. Dès lors, je ne peux que soutenir tous les efforts visant à ce que cette suspension reste partielle et à ce que les conditions de stabilité et de sécurité nécessaires à une reprise soient prioritairement créées ».

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