08h33 :
Depuis le 27 juillet 2018, le Collectif des Citoyens de Mayotte a entamé une action d’occupation de bureau des étrangers pour dénoncer la “politique de régularisation massive des étrangers en situation irrégulière à Mayotte par la préfecture” et ce, à l’occasion de la manifestation qui avait été prévue par les étudiants étrangers le même jour pour obtenir des visas et autres titres de séjour.
Depuis, la situation perdure et les blocages sont encore et toujours à l’ordre du jour avec des réactions de part et d’autre. La première émane du Codim qui tient à apporter une information complémentaire. “Dans les médias, la confusion est souvent faite entre le Collectif (initiateur de ce mouvement) et le CODIM – Comité de défense des intérêts de Mayotte. Le CODIM, par la voix de son président, tient à préciser et à clarifier cette situation par le présent communiqué. Le CODIM n’est ni l’ini- tiateur ni le meneur du mouvement en cours actuellement devant la préfecture” indique ainsi assez fermement le CODIM.
C’est donc bien le collectif des citoyens de Mayotte et l’intersyndicale qui sont à la tête de ce mouvement au bureau des étrangers et qui font fleurir les banderoles revendicatives, refusant en bloc les titres de séjours et exigeant la reprise immédiate des reconduites à la frontière. Or, celles-ci sont toujours interdites par le gouvernement des Comores et ce, depuis le 21 mars dernier. Le statu quo est enregistré et la diplomatie française ne parvient pas à trouver des solutions. A ce titre, la rubrique Comores sur le site du quai d’Orsay a purement et simplement disparu depuis plusieurs semaines, ne livrant plus aucune information quant aux relations avec l’union.
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Pour l’heure, le bureau des étrangers à la Préfecture de Mayotte demeure fermé et ce, sous bonne garde non seulement des forces de police mais aussi des manifestants qui attendent des réponses de Paris et de la diplomatie pour que la lutte contre l’immigration clandestine reprenne de manière effective et sans régularisation massive des ressortissants étrangers. La méfiance reste de mise car les tensions sont toujours très vives entre communautés et la fin des vacances assortie d’une rentrée scolaire qui s’annonce d’ores et déjà compliquée n’arrangera certainement pas les choses.
(Article complet dans France Mayotte matin du jour)
Samuel Boscher