16h50:
Communiqué du collectif de Mayotte
Le Collectif des Citoyens de Mayotte sont indignés par l’évacuation cette nuit des manifestantes massées devant le Service des Étrangers de la Préfecture de Mamoudzou. Nous condamnons avec les mots les plus forts cette injure: la Republique se déshonore et humilie ses concitoyens de Mayotte.
Alors que des kwassa arrivent quotidiennement sur l’île avec leur lot de migrants, alors que les reconduites à la frontière sont toujours officiellement bloquées par les autorités comoriennes, la seule expulsion ordonnée et mise en œuvre par le Préfet Sorain aura été celle de Français, celle de manifestants pacifiques et désarmés, celle de femmes âgées, qui exigent l’application du droit à Mayotte et que les Comoriens demandent un visa aux Comores. Honte au Préfet de Mayotte!
L’Etat se retourne contre ses propres citoyens au lieu de les servir et de se mettre au travail. Rien n’est fait pour fermer les frontières. Les renforts et les moyens promis (navires d’interception, effectifs supplémentaires) n’ont pas été déployés. Rien n’a bougé au niveau des reconduites à la frontière: la diplomatie française continue de subventionner largement les Comores, de ménager le dictateur Azali et de le laisser proférer son discours de colonisation de Mayotte aux Nations Unies.
Au lieu de les déployer aux frontières, notre préfecture préfère mobiliser nos gendarmes pour rouvrir le service des étrangers et régulariser massivement les Comoriens, trahissant les Mahoraises et les Mahorais fidèles à la France depuis 1841… L’administration française ne peut pas continuer à alimenter la colonisation comorienne!
L’Etat doit assumer ses obligations d’assurer la sécurité publique, la souveraineté nationale et la protection des frontières à Mayotte comme ailleurs en France. Nous restons mobilisés exiger la reprise des reconduites à la frontière, la fin des régularisations massives, la fin de l’exception administrative qui permet à la Préfecture de livrer des permis de séjour cantonnant les Comoriens à Mayotte, l’expulsion des terrains occupés pas les clandestins, la destruction des bidonvilles illégaux.
L’Etat doit offrir aux Mahoraises et aux Mahorais le même accès aux soins médicaux et à l’éducation de qualité que dans le reste du territoire français: nos établissements scolaires et sanitaires sont monopolisés et asphyxiés par la population comorienne clandestine qui prospère à Mayotte en toute illégalité. Nous restons mobilisés: jamais nous nous laisserons intimider et jamais nous ne cesserons de rappeler à l’Etat ses obligations et ses devoirs à Mayotte.