Après que les réseaux sociaux se soient enflammées sur la fermeture administrative de l’établissement Maoré Jet, la préfecture de Mayotte prend la parole et explique la situation :
» Un accident a eu lieu le 9 aout 2024 lors d’une initiation au jet-ski, plage du Faré à Dzaoudzi-Labattoir, ayant entrainé de graves blessures pour un client, dans le cadre d’une initiation au jet-ski encadrée par MAORE JET. Le blessé a dû être hélitreuillé en urgence en direction du CHM.
Les circonstances de l’accident, telles qu’elles apparaissent dans le signalement tardif réalisé par le gérant, font état d’une collision entre 2 jet-skis pilotés par des clients de la structure encadrée par le moniteur-gérant qui réalisait en même temps sur un autre jet-ski un baptême au bénéfice d’une autre personne.
Une enquête judiciaire est en cours.
Par ailleurs, sur le plan administratif, tout établissement réalisant, proposant ou vendant des activités physiques et sportives, qu’il soit commercial ou associatif, doit présenter des garanties minimales d’hygiène et de sécurité, définies par voie réglementaire, pour avant tout protéger ses clients, pratiquants et adhérents.
Parmi ces obligations législatives et réglementaires prévues entre autres par le Code du Sport et applicables à tout établissement sportif, figurent par exemple les conditions de diplôme, d’honorabilité des encadrants ou encore d’assurance obligatoire pour couvrir les dommages qui seraient subis par les participants.
Cette législation est importante notamment dans les sports nautiques et aquatiques, particulièrement accidentogènes et parfois mortels. Pour mémoire, il y eu en France durant les deux dernières années 5 morts et 33 blessés en jet-ski.
Au cas d’espèce, à l’occasion de ce signalement, un certain nombre de manquements ont été relevés dont le défaut d’agrément de l’établissement, celui-ci n’étant pas autorisé à réaliser cette activité. Le fait de proposer un baptême en parallèle de l’encadrement de l’activité ne permettait pas non plus au moniteur d’offrir la sécurité minimale obligatoire de 2 places sur son jet-ski (en cas de secours à personne) ni d’assurer un réel accompagnement, sécurisé, des autres clients en jet-ski.
Aussi, au regard de ces manquements sérieux et dans l’attente des éléments complémentaires, une mesure de fermeture temporaire en urgence a été prise afin de protéger et sécuriser les pratiquants. Celle-ci peut être réduite si les actions correctrices sont mises en œuvre rapidement, pour la sécurité de nos concitoyens.
Cette fermeture temporaire est donc une mesure de sauvegarde urgente prise dans l’intérêt des usagers, clients et pratiquants, dans l’attente des résultats des investigations en cours qui permettront de définir, pour l’accident précité, les responsabilités de chacun. «