À Mayotte, les transports scolaires sont malheureusement très souvent la cible des délinquants qui attaquent les bus à coups de pierres, de barres de fer ou de machettes. Le nouveau Directeur Territorial de la Police Nationale (DTPN) a récemment fait part de sa volonté de changer les méthodes pour lutter contre l’insécurité, en procédant notamment à plus d’interpellations et en allant au contact des délinquants. Une annonce qui n’a pas tardé à faire réagir le syndicat Force Ouvrière Transport de Mayotte.
« Nous avons pointé du doigt ces méthodes qui ne dissuadent nullement les délinquants, mais qui les excitent encore plus à affronter les forces de l’ordre », souligne le syndicat, en faisant référence aux grenades lacrymogènes qui sont généralement utilisées pour disperser les voyous. Le syndicat apporte donc son soutien à ces nouvelles méthodes : « Nous saluons et encourageons vivement ces méthodes d’interpellation », précise FO Transport, qui estime avoir été entendu par la Police. Le syndicat semble satisfait que les forces de l’ordre aient pour objectif d’utiliser moins de lacrymogènes pour disperser les groupes de voyous qui sèment la terreur sur les routes du territoire. « Les lacrymogènes atterrissent dans les habitations, où se trouvent souvent des personnes âgées, des malades et des enfants », rappelle FO.
Le syndicat précise que « Force Ouvrière Transport observe et accepte ces nouvelles méthodes, mais reste toujours très prudent compte tenu des situations sécuritaires très fragiles dans notre département, qui causent beaucoup de dégâts matériels et humains ».