Mayotte est actuellement aux prises avec une situation sanitaire préoccupante, alors qu’une épidémie de gastro-entérite sévit et que la population est confrontée à une pénurie d’eau sans précédent. Les autorités sanitaires locales travaillent en étroite collaboration pour faire face à ces défis complexes.
Gastro-entérites persistantes
L’épidémie de gastro-entérite, qui affecte la région depuis plusieurs semaines, continue de sévir. Malgré une légère baisse récente des cas confirmés, le nombre de prélèvements positifs pour la gastro-entérite aiguë (GEA) reste élevé, avec un taux de positivité de 69 % au cours de la semaine 41 (du 9 au 15 octobre 2023).
Chez les enfants de moins de 5 ans, le rotavirus, Eschirichia coli Epathogène (EPEC) et Escherichia coli Eadhérent (DAEC) sont les principaux pathogènes identifiés dans les prélèvements biologiques. Ces agents pathogènes sont les principaux coupables de la GEA aiguë dans cette tranche d’âge.
Les ventes d’anti-diarrhéiques et de solutés de réhydratation orale (SRO) dans les officines locales restent supérieures à la moyenne des années précédentes. Le nombre de passages aux urgences pour GEA a également augmenté, avec un taux d’activité nettement supérieur à ce qui a été observé ces trois dernières années à la même période.
L’impact de la pénurie d’eau actuelle sur la propagation de cette épidémie est indéniable. Le manque d’accès à de l’eau potable et les problèmes liés à l’hygiène de base ont contribué à l’intensité et à la durée prolongée de cette épidémie.
À ce jour, 19 cas graves de gastro entérites ont nécessité une admission en réanimation au Centre Hospitalier de Mayotte (CHM).