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Le 15 août dernier, Mansour Kamardine interpellait la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn par le biais d’une question écrite publiée au Journal officiel. Le député faisait un état des lieux de la santé sur le territoire, avant de réclamer l’enclenchement d’un rattrapage crédible de l’offre de soin à Mayotte, département qui compte entre autre 4 fois moins de lits d’hôpital par habitant que la moyenne nationale et deux fois moins de spécialités médicales hospitalière que la moyenne.
Agnès Buzyn vient de lui répondre, à 4 jours de la date butoir autorisée par la loi, à savoir deux mois après la publication d’une question écrite. Elle y défend l’action de l’État et affirme que « pour répondre aux difficultés rencontrées par ce territoire, la Dotation Annuelle de Financement (DAF) du CHM a été augmentée de manière substantielle ces dernières années (de 135 M€ en 2012 à 183 M€ en 2016). Elle a notamment augmenté de 15 M€ entre 2015 et 2016 atteignant 183 M€ soit près de 10% d’augmentation. En 2017, la DAF devrait atteindre 190 M€.
Concernant la création d’une ARS à Mayotte, la taille actuelle des ARS ultra-marines, dont celle de l’Océan indien (La Réunion-Mayotte) est le premier obstacle à la recherche de performance. En effet, la taille de leurs effectifs (effet de masse critique, notamment sur certains segments d’activités) ne leur permet pas de disposer de cadres spécialisés, ce qui restreint leur possibilité d’actions.
Au regard de ces éléments, la création d’une ARS à Mayotte ne résoudrait en rien les problèmes actuels. La solution est davantage à rechercher non pas dans la création d’une ARS à Mayotte mais plus dans la nécessité de revoir les modalités organisationnelles entre les deux territoires afin de mieux prendre en compte les spécificités de Mayotte… »