Social : les représentants syndicaux n’ont pas été entendus,
Lundi après-midi, les responsables syndicaux de la CGT-ma ont été reçus par le directeur du STM dans le cadre du préavis de grève qu’ils avaient déposé 2 semaines plus tôt.
La réunion ne se serait pas bien passée du tout selon Haoussi Boinahedja, le secrétaire départemental de la CGT-ma qui précise que le travail a repris pour ne pas faire souffrir davantage la population mais il promet que l’action va se poursuivre, elle va être reparamétrée.
La réunion d’hier n’a pas permis d’aboutir à une issue favorable pour les représentants du personnel, la situation est critique et dangereuse, tout le monde le sait mais ils ont tourné en rond sans avoir de solutions sur la table.
La négociation ne peut donc pas aboutir Haoussi Boinahedja le rappelle, les navires de la STM navigue de manière irrégulière depuis plusieurs années. Il explique aussi qu’en cas d’accident les responsabilités seront recherchées chez les commandants de bord qui pourraient perdre de manière définitive leur licence personnelle. Pour qu’ils acceptent de continuer de piloter les barges, ils recevraient une forte pression selon le responsable syndical.
Il explique que la situation est connue de tous, que le Conseil départemental a une injonction de la part de la préfecture pour faire fonctionner le service des barges, celles-ci circulent donc. Selon lui, il faudrait 2 ans pour mettre toute l’organisation au carré, sauf que cela fait plusieurs années que tout le monde sait qu’il faut 2 ans et personne n’avance, laissant les commandants de bord face à une responsabilité possible qu’ils ne veulent pas assumer.
Haoussi Boinahedja le promet puisque la réunion de lundi n’a permis aucune nouvelle avancée, l’organisation syndicale prépare un nouveau mouvement qui cette fois ne sera pas un débrayage mais une grève pure et simple pour que des engagements soient pris pour solutionner le problème que tout le monde connaît.
Du côté des usagers hier, c’était un peu panique à bord, beaucoup ont été mis devant le fait accompli, notamment ce qui devait rejoindre l’aéroport. Les taxis bateau sont ceux qui s’en sont le mieux sortis car ils ont monnayé les traversées entre 5 et 10€par personne. Vers 10h00 hier, les rotations ont repris normalement, histoire de nous donner un avant-goût de ce que pourrait être une grève des barges car voilà bien longtemps que nous n’en avons pas eu.
Anne Constance Onghéna pour France Mayotte Matin