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Jeudi dernier, des agents de la mission locale ont débrayé afin notamment de réclamer de meilleures conditions de travail. Ce matin, la direction et les membres de bureau de la Mission Locale ont tenu « à faire part de toute leur attention face aux inquiétudes exprimées par les salariés. » Ils assurent ne pas avoir « attendu que l’expression du mouvement se manifeste dans la rue pour travailler à l’amélioration du cadre de travail des salariés en mobilisant tous les moyens que sont les siens et nous notons que les salariés réclament plus de moyens encore.
Mais la collaboration avec les représentants du personnel et leur syndicat respectif n’a jamais cessé, même si l’évolution du cadre législatif, et les mouvements sociaux qui ont bloqué toute l’activité économique de l’île pendant plusieurs semaines n’ont pas permis d’aller au bout des démarches administratives en cours et en lien avec la plateforme revendicative des salariés : en tout temps, nous nous sommes entendus pour un travail en commun afin de rendre efficace nos actions dans la limite des réponses qui sont faites à nos diverses demandes pour apporter des vraies solutions aux revendications exprimées.
La Mission Locale, une structure associative avec une prérogative de service public, dépend des financements de l’Etat et des Collectivités départementales, locales et des services publics pour exister et mener à bien ses actions. Il n’est pas à démontrer le caractère non extensible de son budget pour parvenir à couvrir d’une manière immédiate tout besoin qui demanderait du financement .
Aussi, les deux mois de blocages qu’a connus Mayotte ont coïncidé avec la période où la Mission Locale entre généralement en dialogue de gestion annuelle, présente ses dossiers de demande de subvention,ce qui a eu indéniablement des répercussions sur le fonctionnement de la Mission Locale: retard dans la gestion de nos dossiers et conséquences sur le niveau de notre trésorerie.
Il conviendrait, de la même manière qu’un plan de soutien aux entreprises a été acté, le monde associatif devrait bénéficier des mêmes traitements pour couvrir les conséquences de ses deux mois de paralysie de l’île. Serait-il trop tard de relancer le débat dans ce sens ? En tout cas, c’est l’avis du bureau de la Mission Locale exprimé par la voix de sa présidente. La direction lance une invitation forte aux syndicats dans leur désir d’œuvrer pour le bien-être des salariés de la Mission Locale de venir à la table des négociations pour aider à la recherche de solutions partagées.
Nous rappelons également que la Mission Locale est l’outil par excellence des collectivités en matière de politique d’insertion des jeunes en demande d’insertion qu’il conviendrait de soutenir sans réserve. Or,force est de constater que l’implication dans ce sens reste timide : ce qui n’est pas sans conséquence sur le bon fonctionnement de la structure qui prend en main l’ensemble des jeunes de Mayotte, et constitue un frein au développement de son action de proximité, et n’aide pas à l’amélioration de cadre de travail des salariés et a des répercussions également sur l’efficience de l’accueil des personnes en demande d’accompagnement.
Nous restons mobilisés pour un apaisement durable et garder le cap sur les enjeux de l’insertion des jeunes à Mayotte. Notre engagement reste plus que jamais indéfectible sur l’amélioration des conditions de travail des salariés et celui de l’accueil de notre public. La direction de la Mission Locale a toute la confiance du bureau pour conduire les actions validées par lui et qui sera conforté par le conseil d’administration qui se réunira le 19 juillet 2018.«