10h12 :
Depuis le début de la grève, la direction de Colas Mayotte est restée très discrète au niveau des media. Elle s’exprime aujourd’hui dans un communiqué que vous trouverez ci-dessous en intégralité :
« Depuis le 9 mai, Colas Mayotte et la très large majorité de ses 572 salariés subissent l’entrave d’une minorité de collaborateurs, qui bloquent l’accès des sites de Kawéni. Un blocage organisé suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires entre direction et syndicats malgré de notables avancées.
Colas Mayotte proposait notamment une augmentation des salaires au-delà des accords de branche et la mise en place d’une prime de 200€, équivalant à une participation. Deux exemples qui illustrent la volonté de Colas Mayotte d’anticiper les futures évolutions réglementaires.
Les cinq semaines de conflit ont été émaillées d’incidents liés au blocage du siège de Colas Mayotte : menaces verbales et agressions physiques auprès des collaborateurs du siège et du personnel travaillant sur des chantiers, voitures et locaux dégradés, matériel vandalisé et incendié…
Une réunion a été organisée le 31 mai par le Préfet de Mayotte à la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte), pendant laquelle la direction de Colas Mayotte a indiqué aux représentants du personnel qu’elle proposait une réunion le 12 juin afin de poursuivre les travaux visant à la mise en place d’une couverture santé complémentaire, sous réserve que les barrages devant le siège de l’entreprise soient levés et que les intimidations sur le personnel non-gréviste cessent.
Une condition qui n’a pas été respectée par une minorité de salariés grévistes, maintenant le blocage.
Le 6 juin, le préfet de Mayotte a souhaité organiser une seconde réunion de conciliation sous l’égide de la Direction du travail. Face à la recrudescence et à la gravité des violences qui touchent les collaborateurs, le matériel ainsi que les locaux de Colas Mayotte, la direction a choisi de ne pas assister à cette réunion pour des raisons de sécurité.
Colas Mayotte souhaite à présent poursuivre les discussions dans le calme. Dans un contexte de tension sociale sur l’île, l’entreprise condamne cette situation qui pénalise le travail de toute l’entreprise. »