novembre 19, 2024

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La Cimade tire à nouveau à boulets rouges contres les méthode de lutte contre l’immigration à Mayotte

Le 17 mai dernier, alors qu’un couple de demandeurs d’asile en procédure était convoqué pour son entretien auprès de l’OFPRA, leurs enfants âgés de 8 mois, non-sevré et de deux ans, ont été interpellés avec leur nourrice et placés au Centre de rétention administrative de Pamandzi, rapport la Cimade.

 

Or, selon l’organisme, les enfants auraient été rattachés administrativement par la police à la nourrice. Placée au CRA, aucune vérification n’aurait été réalisée quant à l’identité des enfants, la nature exacte des liens qui l’unissaient à ces derniers ainsi que leurs conditions de prise en charge en cas d’éloignement vers l’Union des Comores. 

 

“Sortant de leur entretien auprès de l’OFPRA (l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), le couple apprend la situation et se rend immédiatement au Centre de rétention administrative avec les documents prouvant leur filiation avec les deux enfants enfermés. Sur place, personne ne porte attention aux documents justificatifs présentés. L’administration refuse de procéder à la libération des enfants” rapporte d l’association de défense des droits des étrangers.

 

Finalement, les deux enfants et la nourrice seront reconduits vers l’Union des Comores.

Saisie en urgence, l’OFPRA a contacté la préfecture et quelques jours plus tard, le couple a reçu un appel de la préfecture lui indiquant qu’un des parents pouvait prendre un bateau pour aller chercher les enfants aux Comores. Arrivée à Anjouan, la mère a retrouvé ses enfants en situation de déshydratation et à leur retour, les enfants ont été pris en charge par le Centre hospitalier de Mayotte.

 

“Si cette situation semble exceptionnelle, à Mayotte, personne n’est épargné. Les autorités françaises usent même parfois de pratiques inacceptables pour parvenir à leurs fins. C’est ce qui est arrivé en avril dernier à un jeune homme de nationalité française : il a été expulsé illégalement vers l’archipel des Comores après que les autorités aient falsifié son état-civil” dénonce la Cimade qui ajoute : “malgré la récente condamnation de l’Etat français par la Cour européenne des droits de l’homme pour des éloignements d’enfants hors cadre légal, la machine à expulser ne s’enraye pas et broie chaque jour un peu plus de vies. Que faudra-t-il de plus au préfet de Mayotte pour enfin respecter la loi ?”

 

Le travail de la police aux frontières est bien souvent très compliqué et bien souvent, les fausses identités sont présentées. Qui plus est, la situation migratoire est si exceptionnelle qu’elle appelle des mesures exceptionnelles, avec des erreurs et des drames. 

 

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