Deuxième jour du procès à la cour d’assises de Mayotte pour juger deux jeunes hommes accusés de vols avec armes, mais surtout, pour le viol d’une femme par l’un des deux accusés. L’audience était axée autour de leur personnalité. Plusieurs constats qui témoignent de la réalité de ce qui se passe à Mayotte. L’empathie limitée, l’extrême violence, les crimes qui deviennent d’une banalité sordide et des jeunes qui répondent à des codes qui les déconnectent de la réalité des actes qu’ils commettent. A la barre du tribunal, ils émettent des regrets, mais il est difficile d’y décerner une part d’honnêteté tant le mot « regret » est utilisé trop facilement et systématiquement une fois qu’ils se retrouvent à devoir répondre de leurs actes devant la justice. Peut-être pensent-ils que regretter leur permettra d’échapper à une condamnation. Ca n’a jamais fonctionné.
Pour ce procès aux assises, poser un couteau sous la gorge d’une personne qui n’ a rien de demandé est une façon de s’amuser. Difficile d’y trouver de l’humanité. Dans cette affaire, qui remonte à 2021, une personne a été violée et peine à reconstruire sa vie, et une a été traumatisée de voir sa femme se faire violer sous ses yeux, sans pouvoir ne rien faire à cause d’un jeune armé d’une machette qui le menaçait. Le verdict tombera demain pour les deux accusés qui sont placés en détention préventive depuis environ 3 ans.