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La naissance de l’intercommunalité du sud réunissant Bandrélé, Kani-Kéli, Chirongui et bouéni aura donné lieu à un bien triste feuilleton électoral et judiciaire qui aura duré de très longs mois faisant perdre beaucoup de temps et d’argent. Les élections de conseillers communautaires de bandrélé et de bouéni étaient contestées et deux camps distincts se battaient pour obtenir la présidence de l’EPCI (établissement Public de Coopération Intercommunale), bouéni et bandrélé qui s’étaient entendus pour que rifcati omar Foundi soit présidente et Kani-Kéli et Chirongui pour que ce soit Ismaïla Mderemane saheva. Celui-ci avait procédé à son élection sans que le quorum ne soit atteint le 25 mars 2016 et la seconde aussi le 9 avril 2016 mais avec des conseillers communautaires désignés illégalement. en résumé au final, il y avait deux présidents qui revendiquaient le fauteuil et le tribunal administratif avait été saisi dans chacun des cas pour contester les suffrages de chacun. La juridiction a d’ailleurs reconnu que deux conseillers de bandrélé avaient été destitués de manière irrégulière et que les élections des deux présidents aussi ne pouvaient être considérées comme légales. tout ce beau monde avait alors interjeté appel et s’était rendu alors jusqu’au conseil d’état, la plus haute Cour administrative afin que les litiges soient définitivement tranchés.
En décembre dernier, l’élection des conseillers communautaires de Bouéni avait ainsi été jugée irrégulière. Mais encore en mars dernier, Saheva et Rifcati n’avaient pas été reconnus élus présidents respectifs des listes qu’ils conduisaient, il n’y avait donc plus de patron à la tête de l’intercommunalité du sud devenue définitivement orpheline.
Le coup de balai judiciaire avait enfin été donné et il ne restait plus qu’à procéder à de nouvelles élections, mais cette fois avec les bons conseillers communautaires et les bonnes procédures, tout en acceptant une fois pour toute le jeu démocratique. C’est aujourd’hui chose faite car Bandrélé a ses conseillers et le maire de Bouéni a bel et bien organisé les élections au sein de son conseil municipal il y a quelques jours.
Tous les éléments étaient donc réunis pour élire le bureau communautaire, à savoir en premier lieu le président de l’intercommunalité du sud. Le scrutin s’est tenu samedi matin à la mairie de Bandrélé et si le maire de Bouéni était pressenti pour prendre la barre de l’interco, c’est pourtant Ismaïla Mderemane Saheva qui emporte la victoire 18 voix contre 12 et ce, contre toute attente.
L’épopée a donc pris fin et l’EPCI sud va enfin pouvoir bénéficier des dotations état et se concentrer sur ses missions que sont le développement et l’aménagement du territoire. Il ne reste donc désormais que l’interco Nord où tout reste encore à faire…
Samuel Boscher (France Mayotte matin)