novembre 18, 2024

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Insécurité : Cavani, Tsoundzou, Doujani et Mtsapere, retour sur l’enfer de samedi soir  

Alors que l’ambiance du concert commençait à monter Samedi, place du marché couvert à Mamoudzou village, vers 20h00 les hostilités ont débuté à Tsoundzou, Doujani, Mtsapere et Cavani. Comme un fait exprès, tous ces villages plutôt chauds du chef-lieu se sont enflammés en même temps, faut-il voir un lien de cause à effet avec le concert et la mobilisation des forces de l’ordre ?

Les tensions ont commencé vers 20h00 avec un groupe de Tsoundzou et de Doujani qui se sont rassemblés au niveau de la poste de Doujani, ils ont décidé de venir au concert, ils étaient environ 100, ils sont passés par Mtsapéré, il se sont déplacés par groupe de 30, cagoulés, leur intention semblait assez évidente : semer le chaos.

Arrivés dans le centre-ville après avoir affolé les riverains pas une déambulation bruyante, ils ont at- tendu le long de la BFC cherchant les forces de l’ordre à fréquence régulière. Ils ont été repoussés par les forces de l’ordre jusqu’à Doujani, de manière progressive, via la rocade. Les forces de l’ordre ont choisi de les re- pousser vers leur village en évitant les axes où il y avait des commerces ou des habitations en trop grand nombre. Vers 21h, à Mtsapéré, quelques escarmouches ont commencé pendant leur raccompagnement …

Bien évidemment ces jeunes voyous n’étaient pas extrêmement volontaires pour rentrer chez eux, sans avoir pu semer le chaos pendant le festi- val, ce qui était leur objectif. Une fois arrivés dans leur village vers 21h30, 22h. Ils ont attiré les forces de l’ordre, ils ont érigé des barrages à Doujani 1 et 2 à l’intérieur du village, ils ont incendié un engin de chantier qu’une entreprise avait laissé le long de la route pour le Caribus à Doujani 3.

Les choses ont dégénéré vers Cavani en proie depuis 2 semaines à des violences quotidiennes. Après que des premières échauffourées aient commencé dans le quartier de Mandzarsoa où des groupes ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre en volant quelques téléphones et en dégradant les voitures qui étaient garées sur la route, les tensions se sont intensifiées à partir de 22h00 autour du rond-point du stade de Cavani et se sont étendus vers le quartier Vétiver et la place des petits loups où des barrages enflammés ont été constitués de poubelles incendiées, de déchets et de palettes. Beaucoup de pro- jectiles ont été lancés, il n’y aurait pas de voitures endommagées à déplorer à cet endroit.
Les forces de l’ordre les ont repoussés dans les hauteurs de Vétiver le plus loin possible des habita- tions. Les affrontements avec les forces de l’ordre ont duré jusqu’à 02h du matin.

A Doujani, des habitants excédés auraient également mis des barrages pour se protéger, 2 jeunes doujaniens auraient pris des balles, l’un est à l’hôpital actuellement avec, selon nos informations, une balle dans la fesse. Selon les témoignages, c’est un homme en moto qui aurait tiré.
Des barrages ont, aussi été érigés non loin du pont de Kwalé à Tsoundzou 1 et au niveau de la guinguette à Tsoundzou 2, le village ne pouvait pas rester en reste vu son pédigrée !

Kawéni n’est pas resté calme non plus, après le concert quand les gens rentraient chez eux, des voyous ont tenté de faire quelques barrages autour du rond-point SFR et de s’attaquer, comme très souvent, à la caserne du SDIS. Les forces de l’ordre ont très rapidement, réduit les barricades et repris contrôle de la nationale, le village est resté calme tout le reste de la nuit

Selon nos informations, ce sont environ 700 grenades lacrymogènes qui auront été utilisés par les policiers et les gendarmes pour maintenir le calme et reprendre le contrôle des axes tout au long de la nuit. Le Maire de Mamoudzou et le Capitaine Chamassi sont allés, hier matin, à Mandzarsoa et Cavani pour rencontrer la population encore sous le choc de la nuit.

L’ensemble des effectifs mobilisés pour l’opération a permis de maintenir le calme au niveau du festival et de limiter au maximum les dégâts dans les villages de Mamoudzou. Cavani a encore une fois payé le prix fort, c’est le cas maintenant depuis quelques semaines. Selon les autorités, le festival n’a rien à voir avec les maux qui rongent le village en ce moment.

Anne-Constance Onghéna

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