Le tribunal de Mamoudzou s’est penché, hier, sur une affaire impliquant un jeune de 23 ans. Lui-même résident comorien, il est accusé d’escroquerie par quatre migrants en situation irrégulière à qui il a frauduleusement soutiré entre 500 et 1600 euros.
Ceux-là faisaient partie parmi d’autres victimes du prévenu puisqu’il se faisait passer, depuis plusieurs années, pour un avocat spécialisé dans le droit des étrangers en leur promettant de constituer leurs dossiers de titres de séjour et de les suivre auprès de la préfecture. Il est même parti plus loin en indiquant qu’il travaillait pour le cabinet Fidès Avocats.
Ce dernier s’est d’ailleurs constitué partie civile, et il a obtenu 3000 € de dommages. Les quatre victimes ont reçu aussi des indemnités de 500 à 3000 euros.
Quant à l’accusé, bien qu’il ne soit pas condamné pour « exercice illégal du métier d’avocat » car visiblement lui était plus un « avocat » de coulisses sans robe noire, il a pris une année de prison ferme pour le chef d’accusation d’escroquerie.
Problème, alors qu’il est aussi sous contrôle judiciaire dans une affaire de viol, il n’a même pas pu assister au procès dans la mesure où il avait été déjà expulsé !