Pendant plusieurs années, un homme impose des rapports sexuels à sa femme. « Je lui demandais de me soulager parce que j’étais en colère, mais elle ne le faisait pas », explique-t-il. Il obligeait donc sa femme à subir des rapports sexuels non consentis, 3 à 4 fois par mois. « Je présente mes excuses pour ce que j’ai fait », précise l’homme, ce mardi, à la barre du tribunal. La violence ne s’arrête pas là. Lorsqu’il a appris que sa femme avait porté plainte contre lui à la gendarmerie, il l’a frappé lorsqu’elle est rentrée, ce qui a eu pour conséquence de lui causer 4 jours d’ITT. Lors de l’audience, l’expertise psychologique met en avant une « relation d’emprise ». Une explication qui permet de comprendre les propos tenus par la victime lors des interrogatoires qui ont été menés durant la procédure où elle a expliqué qu’elle ne souhaitait pas qu’il soit sanctionné. L’homme reconnait les faits, mais explique qu’il aimerait se « remettre avec elle pour ne pas la laisser seule subvenir à leur enfant ». Son avocate demande la relaxe en soulignant que ce n’est pas une personne dangereuse et qu’il a pris conscience de ce qu’il a fait. La présidente du tribunal l’a déclaré coupable, mais pas sur la totalité de la période. Il est condamné 3 ans de prison, dont 2 ans assortis d’un sursis probatoire de 2 ans. Ayant déjà été placé en détention provisoire, il purgera le reste de sa peine sous surveillance électronique. Il est reparti du tribunal comme il était venu : libre.