novembre 03, 2024

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Hommage solennel aux anciens harkis qui ont combattu pour la France au cours de la guerre d’Algérie.

Cérémonie

14h45 – En présence de Laurence Carval, sous-préfète directrice de cabinet a eu lieu ce vendredi 25 septembre 2020 place de France à Dzaoudzi, un hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives.
A cette occasion, un texte de Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants a été lu. Il est reproduit en intégralité ci-dessous.

« Chaque 25 septembre, la Nation rend un hommage solennel aux anciens harkis et aux autres membres des formations supplétives qui ont combattu pour la France au cours de la guerre d’Algérie.
De 1954 à 1962, cette guerre est l’histoire d’une déchirure : bouleversant les repères, tiraillant les opinions, divisant les familles des deux côtés de la Méditerranée.
Les harkis avaient fait le choix de la France et avaient rejoint l’armée française. Ils étaient, pour la majorité, des civils, armés par la France, avec pour missions d’assurer la sécurité de villages et de points stratégiques. Ces membres des formations supplétives participaient également à des opérations militaires aux côtés de l’armée française. Parmi eux, il y avait quelques femmes auxquelles nous pensons aussi aujourd’hui.
Toutes et tous ont servi la France avec loyauté, courage et abnégation.
Il y a cinquante-huit ans, les armes se sont tues. Les anciens supplétifs et leurs familles ont dû affronter de nouvelles épreuves. Pour ceux restés au pays, ce fut, bien souvent, l’horreur des représailles. Pour les autres, ce fut le déchirement, la fuite et l’exil.
N’accordant pas sa protection aux harkis restés en Algérie, la France a abandonné ses propres soldats. Ceux-là même qui lui avaient fait confiance, ceux qui s’étaient placés sous sa protection, ceux qui l’avaient choisie et qui l’avaient servie. Et pour ceux qui purent rallier l’autre côté de Méditerranée, elle ne sut pas les accueillir avec fraternité, les maintenant dans des camps de transit ou les hameaux de forestage.
Cette période de notre histoire reste une plaie ouverte dans notre mémoire collective. Depuis plusieurs années, la France, par la voix de ses plus hautes autorités, a reconnu avoir manqué à son devoir de protection et d’accueil. Cette reconnaissance, nous la renouvelons aujourd’hui de même que l’hommage aux combattants.
Nous souhaitons que l’histoire des harkis, ainsi que celle de leurs enfants, y compris celle de leur accueil, soit mieux connue, mieux reconnue et davantage transmise. C’est pour cela que nous poursuivons les actions de mémoire et l’organisation d’expositions. C’est pour cela que nous favorisons les rencontres entre des témoins et des jeunes. C’est pour cela que nous œuvrons à la valorisation des sites témoins de l’histoire des harkis par la création de stèles et de mémoriaux. Ces lieux sont des lieux de mémoire et de transmission qui méritent l’attention de tous.
Les harkis et leurs descendants ont contribué et contribuent encore, par leur dévouement, leur courage et leurs réussites, à l’histoire, à l’identité et à la vitalité de notre pays.
Par cette journée nationale, nous voulons redire aux anciens harkis notre profonde reconnaissance et notre solidarité. « 

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