Depuis le 12 août 2024, le personnel du SIDEVAM, le Syndicat Intercommunal d’Élimination des Déchets de Mayotte, est en grève pour réclamer une prime et de meilleures conditions de travail. Cette mobilisation, qui touche plusieurs sites dont Dzoumogné, Ouangani, Chirongui et Petite-Terre, s’est traduite par le blocage des installations et des accès. Le protocole négocié n’a finalement pas été accepté par la base du SNTUER-FSU qui porte le mouvement.
Les sites, comme celui du siège à Dzoumogné, sont cadenassés, des banderoles exprimant les revendications des grévistes sont visibles, et une ambiance calme règne malgré la présence d’une vingtaine de manifestants sur chaque site.
Le 19 août, la situation s’est aggravée avec les sites de Dzoumogné, Dzaoudzi et Combani également bloqués dès l’aube. La commune de Koungou fait entendre son mécontentement à travers un communiqué : « La mairie de Koungou souhaite vous informer concernant la situation actuelle liée à la présence de déchets sur notre commune associée à la grève au SIDEVAM. Nous sommes conscients que cette situation peut être source de désagrément et d’inquiétude pour chacun d’entre vous.
Nous tenons à préciser que les dysfonctionnements dans l’enlèvement des déchets ne relèvent pas de notre volonté. En effet, il est important de comprendre que la commune ne peut pas assumer la responsabilité et les coûts de ces dysfonctionnements et de rappeler que ces prestations d’enlèvement des déchets ménagers et électroménagers usagés sont confiées au SIDEVAM, avec une facture annuelle déjà lourde à assumer par la commune. »
À Dzaoudzi, cependant, un camion a pu effectuer sa tournée malgré le blocage. Les négociations se sont une fois de plus soldées par un échec, laissant le personnel non gréviste sans accès aux locaux.
La situation s’enlise et l’absence de collecte des déchets n’est pas sans risque pour la salubrité publique et la pollution du lagon et des cours d’eau
