Les autorités locales de Mayotte ne parviennent toujours pas à régler la situation des ESI (Étrangers en Situation Irrégulière) africains sur l’île.
Alors que le Ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, avait annoncé une tournée africaine (Burundi, Rwanda et Congo), au mois de septembre prochain, pour aborder cette question, Mayotte se retrouve dans l’impasse en attendant. En effet, les Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) sont délivrées, mais en l’absence des laissez-passer consulaires, l’expulsion des ESI reste impossible.
Dans ce sens, selon certaines associations, 53 ressortissants burundais qui étaient dans le centre de rétention ont été libérés le week-end dernier. Et pour cause, cela faisait 90 jours qu’ils étaient en instance d’expulsion, mais le gouvernement de leur pays n’a pas voulu leur délivrer des laissez-passer consulaires. Les personnes libérées sont en situation de précarité extrême, dépourvues de toute autorisation de séjour et d’opportunités de travail légales. La problématique se pose alors : comment ces individus parviendront-ils à subvenir à leurs besoins dans une telle situation ?
Cette situation déjà intenable, se complique davantage avec le nombre croissant d’arrivées de kwassas venant des pays des Grands Lacs. Ce qui rappelle encore l’urgence de négocier des traités avec ces pays pour permettre l’expulsion de leurs ressortissants en situation irrégulière.