L’Assemblée nationale a décidé de valider la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, qui est nécessaire pour imposer le couvre-feu.
Les débats étaient houleux, ce mercredi dans l’hémicycle. En jeu, le prolongement de l’état d’urgence, que le gouvernement souhaite, afin de prendre des mesures pour lutter contre la crise sanitaire. La plus connue d’entre elles restant le couvre-feu à 18 heures, applicable en métropole mais aussi à Mayotte depuis hier. Mais cela fait quasiment un an que l’état d’urgence est décrété, et les député.e.s de l’opposition l’ont martelé au micro.
« Nous ne sommes plus en démocratie », fustige Paul Molac, de Libertés et Territoires. Pour Danièle Obono, députée Insoumise, « C’est le Conseil militaire qui prend les mesures et son fonctionnement est opaque ». De droite comme de gauche, les parlementaires ont critiqué une « banalisation » de l’état d’urgence.
Néanmoins, l’écrasante majorité La République En Marche siégeant à l’Assemblée nationale a, comme souvent, fait front pour soutenir le gouvernement. Elle a voté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, par 113 voix contre 43. La semaine prochaine, le projet de loi débarquera ensuite sur les bancs du Sénat, qui devrait le valider lui aussi avant le 16 février, date actuelle de fin de ce régime d’exception.