La préfecture multiplie les destructions de cases en tôle ces derniers temps. Ce matin, c’est le village de Dzoumogné qui était ciblé.
C’est peut-être l’une des solutions pour endiguer la vague de violences qui inonde le village de Dzoumogné depuis quelque temps. Ce matin, une opération de destruction de cases en tôle a eu lieu dans le quartier de Mouhogoni. Ce dernier, informel, s’est développé petit à petit à la faveur de personnes ne possédant pas de titres de propriété, un fait trop souvent perpétré sur l’île au lagon. Ce quartier posait beaucoup de problèmes, surtout de sécurité et de santé, a annoncé la ville de Bandraboua sur ses réseaux sociaux. Au cœur du quartier, un forage permettait en effet aux personnes s’étant installé illégalement de creuser de fosse septique.
L’opération, d’assez grande envergure, a été menée par la préfecture de Mayotte, le département et la commune. Les derniers affrontements à Dzoumogné entre jeunes et forces de l’ordre ont accéléré la procédure. Récemment, en effet, aux caillassages habituels par des bandes de jeunes, sur les gendarmes mais aussi sur les civils, se sont ajoutés des vols, des agressions et des échauffourées aux alentours du lycée.
Le couvre-feu ou le confinement, respectivement entrés en vigueur les 21 janvier et 5 février, n’ont rien changé à la situation, les forces de l’ordre étant toujours la cible des morceaux de parpaings sur les routes et chemins de Dzoumogné. La démolition de cases en tôle paraît ainsi adaptée pour lutter contre la délinquance, même si certains sceptiques affirment qu’elle ne fait que déplacer le problème, les délinquants qui y résidaient étant bien obligés de se reloger quelque part. Mais, pour pérenniser cette action, d’autres opérations de ce genre sont prévues par la préfecture dans la commune de Bandraboua.