14h02
Le gros dossier du moment pour l’ARS est celui du déconfinement, l’agence régionale de santé a fait remonter un certain nombre de remarques étayées à Paris qui visent à dire, en s’appuyant sur le fait que Mayotte a 5 à 6 semaines d’avance sur la maladie par rapport à la métropole, que le début du déconfinement au 11 mai est peut être un peu tôt pour la protection du territoire.
Dans les éléments transmis à Paris en attendant les arbitrages qui seront rendus, elle explique que le confinement peut se prolonger un peu plus longtemps à la condition de l’alléger un peu, comme par exemple en permettant de retrouver le chemin des plages, en réouvrant les marchés, en permettant l’accès à l’eau et la nourriture, tout comme en autorisant la pratique de certains sports comme le football.
Pour la Directrice de l’ARS, il n’y a pas d’urgence à faire revenir à Mayotte, les centaines de professeurs qui sont en confinement avec leurs familles en métropole dans des zones où la maladie peut circuler et de prendre le risque de réintroduire à Mayotte des personnes porteuses du virus en réouvrant les écoles le 11 mai. Il en va de même pour les professionnels à l’exception des personnels de soin. La patronne de l’ARS pense en effet que la vie communautaire est importante à Mayotte et qu’elle est plus importante à faire redémarrer pour permettre le maintien des gestes barrières, l’économie passe après pour elle.
Elle recommande que les classes ne réouvrent qu’après le Ramadan, date de point de départ du déconfinement. Elle précise que s’agissant de l’assouplissement du confinement et des mesures de déconfinement, elle ne rendra pas d’avis favorable si elle pressent le moindre risque pour les populations.
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