Dimanche en milieu de journée, un ULM de type hydrofly Savannah a décollé de Nosy bé, à destination de Mayotte, avec deux pilotes instructeurs à bord. Ils étaient les propriétaires et rentraient à Mayotte avec leur appareil. Expérimentés et habitués à ce type de vol, ils auraient dû rallier l’île au lagon en 2h30 à 3h00. Mais à partir de 15h00, l’hydrofly Savannah n’a plus donné de nouvelles et n’a plus émis. Que s’est-il passé au-dessus dans le Canal du Mozambique ?
Des recherches ont été rapidement lancées par le CROSS. Un avion militaire de type CASA a été dépêché sur place pour retrouver l’ULM, les pilotes ou des traces. Un avion de l’aéroclub de Mayotte a également pris part aux recherches, survolant la zone en quête de survivants ou d’indices. Malheureusement, aucune nouvelle n’est venue dans la journée de dimanche. À la tombée de la nuit, les recherches ont été suspendues, pour reprendre le lendemain matin.
Hier, en milieu de journée, le CASA est rentré à La Réunion, interrompant les recherches officielles, qui se sont révélées vaines. Toutefois, l’avion de l’aéroclub de Mayotte continue à survoler la zone, dans l’espoir de retrouver les survivants ou des morceaux de l’ULM afin de comprendre ce qui a bien pu se passer.
Une chose est sûre : l’ULM, malgré sa robustesse, a pu subir des avaries, peut-être à cause des vents violents. Toutefois, aucune hypothèse ne peut être avancée avec certitude, puisque depuis 15h00 dimanche, plus aucun signal n’a été enregistré, et selon nos informations, aucune alerte n’a été émise par l’équipage concernant d’éventuels problèmes.
Les deux pilotes, Karim Amroussi et Khalid Kaab sont également instructeurs d’ULM, ils sont très expérimentés, ce qui est arrivé est incompréhensible pour les professionnels avec lesquels ils travaillaient. Bien que les recherches officielles soient interrompues, les proches des deux pilotes continuent de les chercher, espérant les retrouver vivants, ils s’apprêtaient à partir en fin de journée hier avant la nuit pour une ultime tentative de retrouver l’appareil. Au fur et à mesure que les heures passent, les chances de survie diminuent. Ils ont déjà passé deux nuits dans le canal du Mozambique.
Anne Constance Onghéna pour France Mayotte Matin