C’est un constat opéré depuis des années, les violences faites aux felles et les violences conjugales sont en très nette augmentation à Mayotte. Et le phénomène ne s’arrange pas…
La journée internationale des droits des femmes était célébrée hier, mais elle ne peut pas faire oublier qu’aujourd’hui encore, les femmes sont trop souvent les victimes de violences conjugales.
Ainsi, pendant les manifestations hier, les associations ont rapporté l’histoire de deux couples à Mayotte dont la particularité ou le point commun est que l’homme est comorien. Les faits se déroulent début mars et dans chaque cas, une plainte a été déposée.
Le premier concerne une jeune femme enceinte de trois mois. Son conjoint l’a malheureusement transformée en punchingball en se mettant à la frapper très violemment.
La victime s’est alors rapprochée des associations qui l’ont prise en charge pour la protéger elle et son futur enfant.
Le second cas se déroule sur la même période avec des faits de violences répétés et régulières devant notamment faire face à de coups de pieds, de poings assénés sur le haut du corps, y compris sur le visage.
L’association de prise en charge l’a alors amené auprès des services médicaux, la malheureuse nécessitant de recevoir des soins face à la gravité de ses blessures et devant être soulagée de ses douleurs.
Dans les deux cas de figure, les conjoints violents ont été interpellés. Les plaintes seront-elles maintenues par les deux victimes ? Face aux menaces des maris, par peur de représailles ou pour éviter la précarité financière et matérielle, elles sont bien souvent retirées, mettant ainsi fin aux procédures.
La société est ainsi faite au 21ème siècle et il semble qu’elle est toujours été comme cela. C’est sans doute la raison pour laquelle il faut absolument qu’elle change et qu’elle évolue.
Samuel Boscher