La jeunesse a depuis longtemps pris en otage la population à Mayotte et cela se répète une nouvelle fois à Dembéni, décidément théâtre de nombreuses exactions…
A Dembéni, entre Tsararano et Iloni, les tensions sont régulières depuis plusieurs semaines entre les jeunes. Mais les tensions sont montées d’un cran depuis une dizaine de jours avec de véritables hordes de voyous issus des deux quartiers qui s’opposent. Ainsi, dans la nuit de samedi à dimanche, l’apogée a été atteinte avec une grosse cinquantaine d’individus qui se sont affrontés avec des jets nourris de projectiles comme à l’accoutumée. La gendarmerie était bien évidemment présente sur le champ de bataille, contrainte de faire usage de grenades lacrymogènes. Mais c’est un fait, les forces de l’ordre avaient face à eux des jeunes délinquants connaissant parfaitement la configuration des lieux et sont extrêmement mobiles et rapides.
A ce stade, la crainte des gendarmes est que, alors qu’ils ne connaissent pas les raisons de ces heurts, les manifestations culturelles à venir du week-end prochain puissent être perturbées en devenant un prétexte pour la racaille afin de s’en prendre à la population.
Un travail de médiation a donc dû être mis en place entre les gendarmes, la municipalité, les associations de quartier, pour essayer de comprendre ce qui se passe et surtout tenter d’apaiser un peu les esprits surchauffés.
La population est une nouvelle fois prise en otage, très certainement pour d’obscures raisons qui ne justifient en rien de tels troubles à l’ordre public. Mayotte est ainsi faite aujourd’hui, succombant à la jeunesse qui devrait pourtant constituer sa principale richesse…
Samuel Boscher
