novembre 20, 2024

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Des passeurs et des braconniers condamnés à de la prison ferme

Au tribunal correctionnel de Mamoudzou, il y avait beaucoup d’émotion à l’annonce d’un jugement. Trois prévenus sont arrivés dans la salle d’audience, menottes aux poignets, le regard tourné vers leur famille présente dans la salle.

L’audience aurait pu s’arrêter aussi vite qu’elle a débuté avec la demande de nullité formulée par les trois avocats de la défense. Le parquet a indiqué qu’il n’y avait eu aucun manquement à la procédure et le tribunal a donc décidé de juger l’affaire. Il leur était reproché d’avoir fait venir des clandestins par kwassa, importer des cigarettes de contrebande et braconné des tortues marines.

Un témoignage anonyme a alerté les autorités sur un réseau de passeurs en Petite Terre et des écoutes téléphoniques ont été mises en place une fois les suspects identifiés. Ils ont nié les faits. Les deux prévenus concernés par le braconnage ont reconnu en avoir mangé, mais ils ont déclaré ne jamais en avoir vendu.

Pour le parquet, au vu des preuves, leur culpabilité est évidente, tout le contraire de la défense qui met en avant que les écoutes téléphoniques ne sont pas suffisantes et qu’il n’y a pas de preuve matérielle. Le tribunal correctionnel les a déclarés tous les trois coupables. 5 ans d’emprisonnement pour les deux concernés par le braconnage et la vente de viande de tortue et 4 ans pour le dernier. Tous les 3 ont été condamnés à 10 ans d’interdiction de territoire français. À l’annonce de la décision, les familles présentes ont affiché leur détresse de les voir partir en prison.

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