La pluie des mangues tarde à faire son apparition et après des mois de saison sèche, la végétation est devenue particulièrement inflammable. Or, les feux de forêts se sont multipliés ces derniers jours…
Le SDIS 976 est intervenu sur les réseaux sociaux pour expliquer que ces derniers jours les sapeurs-pompiers de Mayotte étaient mobilisés pour combattre des dizaines de feux allumés volontairement.
“De nombreux feux d’écobuage sont allumés intentionnellement, certains se propagent et ne sont plus contrôlés ! Les feux de végétation sont interdits par arrêté préfectoral ! Les sapeurs-pompiers sont mobilisés” indiquaient ainsi les soldats du feu.
En effet, ces feux qui se destinent à l’agriculture en défrichant des terres, échappent régulièrement à tout contrôle et se propagent au risque d’impacter les habitations, les vies humaines, les infrastructures et l’environnement.
Car la végétation est particulièrement sèche actuellement et le phénomène est accentué par le vent qui peut également attiser les flammes et accélérer la propagation des incendies. Un simple feu surveillé peut ainsi échapper à celui qui l’a allumé en quelques seconde et devenir incontrôlable.
“Attention au feu, stop aux mises à feu !” ainsi martelé le SDIS 976 sur les réseaux sociaux le week-end dernier.
L’écobuage est ainsi interdit, toute l’année et sur tout le territoire. La pratique du feu est alors strictement réglementée et soumise à autorisation dans un cadre strictement agricole. De juin à décembre, une déclaration d’incinération est obligatoire et ne concerne que les végétaux dits concurrents ou les déchets d’exploitation.
Malheureusement, la culture sur brûlis demeure encore trop répandue sur le département et bien souvent dans des zones très difficiles d’accès et protégées où les soldats du feu rencontrent beaucoup de difficultés à intervenir. Il s’agit bien souvent d’agriculteurs sauvages s’accaparant des parcelles illégalement et qui détruisent les écosystèmes.
En 2010, les feux de forêts s’étaient déchainés et l’équivalent d’un terrain de football partait en fumée chaque jour. Il était alors question de faire intervenir un hélicoptère bombardier d’eau pour éteindre les incendies en secteurs isolés. Depuis, l’idée est reste dans les cartons e les écobuages demeurent toujours aussi fréquents…
Samuel Boscher